4 - Le prix des séjours en 2003

Ces séjours ont été préparés par les sœurs de la perpétuelle Indulgence du Couvent d’Ouil et du Couvent d’As pour le suivi des inscriptions et la mise en place des séjours. Les visites de prospection de nouveaux lieux par AS, NORD et OUIL.

Pour le suivi financier par le Couvent d’OUIL. L’évaluation de juin a été réalisée par Sœur Mahia d’Ouil, Celle d’octobre par Sœur Sidarta d’As, celle de décembre et la synthèse par Sœur Irma, d’Ouil.

Le séjour de printemps a eu lieu du 9 au 16 juin au Caribou à Corrençon en Vercors

Celui d’automne du 7 au 14 octobre à La Fontaine aux Loups à Montolivet en Brie,

Le séjour d’hiver à nouveau à l’hôtel Le Caribou du 1^{er décembre au 8 décembre.}

Nous avons décider de reculer la date du séjour du mois de décembre d’une semaine en 2003, afin de pouvoir participer à la journée mondiale de lutte contre le sida dans nos régions respectives auprès de nos sœurs et d’avancer celui de juin au début mai pour la participation aux différentes LGBTP.

Les séjours sont de plus en plus connus. Le nombre d’inscriptions est très largement supérieur aux places disponibles.

Nous passerons donc désormais par une fiche de «Demande d’inscription» qui ne sera pas une validation immédiate à réception. Nous devrons tenir compte de «priorités» comme le nombre de séjours fréquentés, ou la nécessité de continuer un travail de reconstruction entamé, une nécessité de repos après une hospitalisation ou un séjour en maison de repos.

Mais aussi, nous nous appuierons sur les coordinateurs sociaux des associations chargées du suivi des personnes envoyées. Ils connaissent parfaitement le quotidien des familiaux ou résidants, et aptes à déterminer les situations prioritaires à leur venue au séjour. Nous souhaitons également qu’ils participent activement aux informations qui nous sont nécessaires à l’accueil et à l’accompagnement des futurs ressourcés.

Aucun choix ne sera le bon, bien sûr, et nous souhaitons donc être plusieurs sœurs pour la décision d’inscription.

Pour la fiche de «Confirmation d’inscription», nous serons plus concis avec des précisions plus techniques pour rassurer les inscrits et éviter trop d’appels téléphoniques. La réponse devra impérativement tenir compte des délais pour faire bénéficier de tarifs SNCF ( J-30, joker, accompagnant de personnes possédant la carte COTOREP) L’organisation et le paiement du transport reste à la charge des ressourcés.

heure d’accueil sur le lieu de ressourcement

heure de départ du lieu de ressourcement

horaires des trains proposés à partir de Paris

informations sur les navettes autocar et leur coût

Pour les ressourcés avec des revenus faibles ou souhaitant obtenir auprès des services sociaux, associations de lutte contre le sida, le montant du minimum de la participation, nous établirons «une attestation de séjour» simple. Nous joindrons un Relevé d’identité bancaire. Aucune attestation ne sera envoyée pour la CPAM et la CRAMIF qui refuse systématiquement l’aide car les établissements choisis ne sont pas conventionnés.

3- Les trois séjours de ressourcement 2003 :

Celui de printemps sera du 10 au 19 mai au Caribou à Corrençon en Vercors,

Celui d’automne du 7 au 14 octobre à La Fontaine aux Loups à Montolivet en Brie.

Le séjour d’hiver aura lieu du 7 Décembre au 15 décembre à nouveau au Caribou.

Le prix du séjour en 2002 avait augmenté de 30 euros eu égard à l’augmentation générale des prix après le passage à l ‘euro. Mais aussi afin d’inclure, la totalité des cafés, chocolats et infusions tout au long de la journée et des soirées. Cela pour tenir compte des situations de précarité et des disparités de situation financière des participants. Au retour d’une balade, cela permet entre autre à tous les marcheurs d’avoir un chocolat ou un vin chaud, sans distinction. Le prix est désormais de 275 euros la semaine au Caribou. Le prix clientèle d’un séjour avec vins et café inclus est de 490 euros. Anne et Etienne de l’hôtel Le Caribou maintiennent les prix 2002 pour 2003.

Pour la Fontaine aux Loups le prix passe de 292 euros à 307 euros.

Nous avons reçu 68 ressourcés (la répartition correspond à l’état civil et pour la sexualité ou «l’amouralité» ce n’est pas si schématique que ci-dessous…)

- En juin 19 hommes et 4 femmes : 23

- En octobre 15 hommes et 7 femmes : 22

- En décembre 15 hommes et 8 femmes : 23

- 37 hommes homosexuels (55%)

- 31 hétérosexuels (45%) 19 femmes et 12 hommes

- 10 hommes salariés dont 4 en mi-temps thérapeutique

- 3 femmes salariées dont 2 en mi-temps thérapeutique

18 une fois, 9 deux fois, 1 trois fois. (39 séjours)

- 23 personnes familières venant 1 ou 2 fois l’an ou tout les deux ans :

17 une fois, 6 deux fois. (29 séjours)

1 personne était au 1er séjour 1993, 1 dizaine

depuis 1995/96 et une douzaine depuis 1999, 2000 ou 2001.

- la fréquentation des séjours par ressourcés :

- 35 sont venus 1 fois 35

- 15 sont venus 2 fois 30

- 1 est venue 3 fois 3

6- La situation de santé des ressourcés :

Neuf personnes avaient une santé très précaire et certaines avaient été hospitalisées dans l’année, parfois suivi de séjour en maison de repos.

Nous avons eu à gérer à chaque séjour quelques visites chez le médecin pour des bronchites ou petites infections, mais aussi des « rassurances » du fait de l’éloignement du lieu habituel de vie. Nous nous sommes rendus plusieurs fois avec des ordonnances chez le pharmacien de Villard de Lans, et régulièrement nous avons assuré le suivi des produits de substitution (subutex, méthadone, etc.)

En 2001, nous avons appris le décès de quatre anciens ressourcés, pour J. sept mois après son dernier séjour, pour K. 10 mois après son dernier séjour, pour F. huit jours après son séjour. C. a fait le choix très intime de quitter la vie en nous envoyant quelques petits messages et signes d’aurevoir. Nous sommes encore régulièrement confronté à ses situations par la durée de la maladie, la précarité de vie et d’hébergement ou les échappements thérapeutiques.

Certains ressourcés ont été accompagné par des amis ressourcés, des sœurs ou reçus chez elles pendant des moments d’échanges ou visités pendant leur maladie ou leur hospitalisation. Il y a ceux qui appellent au secours à cause d’un traitement déstabilisateur ou un coup de spleen. Rarement, nous coupons les liens, et nous nous donnons régulièrement des nouvelles entre sœurs.

9 - L’évolution des situations pendant le séjour :

Je n’avais pas dansé depuis 15 ans, je n’avais pas pris de vacances depuis 10 ans, je n’avais plus osé dessiné depuis 20 ans, je n’avais plus voulu être photographier depuis la mort de mon ami, je n’avais jamais mangé ceci ou cela, je n’avais pas pris la main d’un garçon depuis 5 ans, je n’avais jamais vu la neige à la montagne, je n’ai jamais vu une table aussi belle, je n’avais pas écris depuis 15 ans, je n’avais jamais été massé, je n’avais jamais osé regardé droit dans les yeux. Je n’avais, je n’avais…

Accompagné sur quatre années, le passage d’un homme vers son évolution progressive de vie de femme et sa métamorphose.

Donner plus d’espace à une femme transsexuelle qui vit au quotidien le rejet et le poids du regard des autres.

Les différentes évaluations des sœurs lors des séjours reflètent bien la vie du groupe. Nous ne sommes pas au-dessus mais avec et je ne rajoute rien qui soit redondant.

Le chauffeur du car à la Fontaine aux Loups qui nous dit : « Comme les visages ont changés, ils étaient fermés à l’aller, mais là, ils sourient tous».

10 - L’évolution des situations après les séjours :

«J’ai arrêté la cocaïne dès le premier séjour, l’association qui me suit restait sceptique de ma métamorphose. Au deuxième séjour, j’arrête le chichon car je ne sais pas si on me reçois pour en offrir. Je veux connaître mes vrais amis. De toute façon, les sœurs, vous mettez la clé de contact, le moteur en route, vous donnez des pistes, mais ensuite c’est nous qui choisissons la route ». Démarches après démarches, l’obtention d’un appartement thérapeutique au bout d’un mois après le deuxième séjour et projet d’un travail. Tout se bouscule un peu à ce moment là, mais…

Une ressourcée après son premier séjour avait rejoint la section théâtre d’une association, au deuxième séjour avait fait une formation à Aides pour être volontaire (formation validée) au troisième avait repris des cours, au quatrième, viens de réussir sont équivalence au Bac, et prépare le concours d’éducatrice pour jeunes enfants. Elle avait repris un travail à mi-temps dans une crèche au deuxième séjour et elle s’y tient depuis 2 ans.

Un ressourcé a rejoint une maison de vie avec un contrat moral et un travail de réinsertion accompagné sur le long terme.

Des ressourcés se dirigent vers des formations de créativité : costumes, peintures ou dessins.

Des groupes d’amitié se constituent après les séjours. Les ressourcés se reçoivent, se retrouvent dans les lieux associatifs pour les repas, les ateliers, les fêtes. Ils s’entraident pour des emménagements, du bricolage, des récupérations de meubles.

Les contacts téléphoniques existent entre les personnes géographiquement éloignées. Elles échangent aussi beaucoup sur les traitements, leur santé, les choix naturels complémentaires de soin, etc. Parfois, elles choisissent de se retrouver lors d’un séjour de ressourcement.

Pouvoir quitter, enfin, un quartier difficile après quinze de vie. Se reconstruire, ailleurs. Oser, sans culpabilité, demander une aide d’urgence pour son installation, mais aussi une aide alimentaire à ce moment là, aux sœurs. Oser demander, une lettre pour faire sauter un PV sur un emplacement handicapé, un jour où il a oublié son macaron et sa carte d’invalidité.

(le volontariat associatif, des formations vers la naturopathie, le qi-qong, un travail vers le social à temps partiel, la ré-alphabétisition)

11 - La subvention de la Direction Générale de la Santé :

La convention est basée sur le nombre de 60 ressourcés alors que nous accueillons environ 68 ressourcés, et sur leur participation à un tiers.

Nous savons que la participation financière des ressourcés a baissé de par les situations de précarité (voir le nombre de salarié à temps plein). Elle est d’environ 20% du coût global des séjours.

Les tarifs des séjours ont sensiblement augmentés mais restant dans une proportion inférieure à 40% du prix d’un séjour réel.

Nous vous proposons donc de prendre en charge à 50/50 (DGS/SOEURS)

le différentiel entre le coût du séjour et la participation des ressourcés.(hors frais de préparation)

Pour 2003, nous vous proposons donc une projection :

Coût global des séjours 32.000,00 euros

Participation des ressourcés 6.500,00 euros

Participation des sœurs 12.750,00 euros

Participation de la DGS 12.750,00 euros

Nous vous proposons de signer une convention pluriannuelle afin de simplifier notre travail administratif, et de pérenniser cette action qui nous tiens à cœur.