Séjour de
Ressourcement
au Caribou
Corrençon en Vercors
Du 1er décembre au 8 décembre 2002
Les Sœurs de la perpétuelle Indulgence
SOMMAIRE
1 - La préparation du séjour
2 - Le cadre du séjour
2-1 Le lieu
2-2 Le coût
3 - Les participants
3-1 Les sœurs encadrantes
3-2 L’équipe hôtelière
3-3 Les ressourcés
4 - Le programme de la semaine
5 - Les repas
6 - Les Aménagements
6-1 Le scriptorium
6- 2 La boîte de nuit
6- 3 La petite salle de restaurant
6- 4 La cuisine
6- 5 Le sauna
7 - Les ateliers :
7-1 Relax’action/expression corporelle
7-2 Cercle de vie
7-3 Balades
7-4 Massage
7-5 Sauna - soin du visage
7-6 Nutrition
7-7 Calligraphie
8 - Les évaluations des sœurs
8-1 Vice Nonne Nature
8-2 Lolita Piole des Fleurs Bleues
8-3 Flora du Pavé nantais
8-4 Camélia de L’Esprit Charnel
8-5 Sidarta du Fonds des Bois
9 - Les évaluations des ressourcés
10- Les textes de l’atelier des mots
10-1 Des rimes au mot « tendresse »
10-2 Des rimes au mot « vie »
10-3 Un texte avec…
10-4 Autour du mot « sens »
10-5 Ce qui me fait plaisir, ce qui me fait du bien
10-6 J’aime, j’aime pas
10-7 Je rêve de…
10-8 J’aimerai dire à…
11 - Quelques textes lus et reçus
12 - Le bilan financier du ressourcement
1- La préparation du séjour :
Ce séjour a été préparé par les sœurs de la perpétuelle Indulgence du Couvent d’Ouil. Pour le suivi des inscriptions par Sœur Mahia et pour le suivi financier par Sœur Irma. L’envoi des premiers courriers d’inscription se fait environ deux mois avant le ressourcement.
Le séjour pour les ressourcés a été du dimanche 1er Décembre au Dimanche 8 décembre 2002.
Nous avons décidé de reculer la date du mois de décembre d’une semaine en 2003, afin de pouvoir participer à la journée mondiale de lutte contre le sida dans nos régions respectives auprès de nos sœurs.
Les séjours sont de plus en plus connus. Le nombre d’inscriptions est très largement supérieur aux places disponibles.
Nous passerons donc désormais par une fiche de « Demande d’inscription » qui ne sera pas une validation immédiate à réception. Nous devrons tenir compte de « priorités » comme le nombre de séjours fréquentés, ou la nécessité de continuer un travail de reconstruction entamé, une nécessité de repos après une hospitalisation ou un séjour en maison de repos.
Mais aussi, nous nous appuierons sur les coordinateurs sociaux des associations chargées du suivi des personnes envoyées. Ils connaissent parfaitement le quotidien des familiaux ou résidants, et aptes à déterminer les situations prioritaires à leur venue au séjour. Nous souhaitons également qu’ils participent activement aux informations qui nous sont nécessaires à l’accueil et à l’accompagnement des futurs ressourcés.
Aucun choix ne sera le bon, bien sûr, et nous souhaitons donc être plusieurs sœurs pour la décision d’inscription.
Pour la fiche de « Confirmation d’inscription », nous serons plus concis avec des précisions plus techniques pour rassurer les inscrits et éviter trop d’appels téléphoniques. La réponse devra impérativement tenir compte des délais pour faire bénéficier de tarifs SNCF ( J-30, joker, accompagnant de personnes possédant la carte COTOREP) L’organisation et le paiement du transport reste à la charge des ressourcés.
heure d’accueil sur le lieu de ressourcement
heure de départ du lieu de ressourcement
horaires des trains proposés à partir de Paris
informations sur les navettes autocar et leur coût
Pour les ressourcés sans ressources ou souhaitant obtenir auprès des services sociaux, associations de lutte contre le sida, Cramif, le montant du minimum de la participation, nous établirons «une attestation de séjour » simple, précisant que les lieux d’accueil, ne sont pas conventionnés. Nous joindrons un Relevé d’identité bancaire. Certaines attestations ne sont valables qu’un mois.
2- Le cadre du séjour :
2-1 Il s’est déroulé à l’hôtel Le Caribou au Clos de la Balme à Corrençon en Vercors. Hôtel de plein pied de 14 chambres, avec sauna, bibliothèque et discothèque. Nous avons eu de la neige pendant tout le ressourcement. Le paysage était magnifique. Le Caribou se situe en au milieu du parc naturel du Vercors, à 1250 m au départ des sentiers de randonnées. Les véhicules s’arrêtent avant l’hôtel et le lieu est donc uniquement piétonnier. Le premier séjour de ressourcement organisé par les sœurs a eu lieu au Caribou en décembre 1993.
2-2 Le prix du séjour a augmenté de 30 euros eu égard à l’augmentation générale des prix après le passage à l ‘euro. Mais aussi afin d’inclure, la totalité des cafés, chocolats et infusions tout au long de la journée. Cela pour tenir compte des situations de précarité et des disparités de situation financière des participants. Au retour d’une balade, cela permet entre autre à tous les marcheurs d’avoir un chocolat ou un vin chaud, sans distinction. Le prix est désormais de 275 euros la semaine. Le prix clientèle d’un séjour avec vins et café inclus est de 490 euros.
3- Les participants :
3-1 Les sœurs encadrantes :
Sœur Camélia (Couvent de Paname)
Sœur Flora (Couvent d’ouil)
Sœur Irma (Couvent d’Ouil)
Sœur Lolita Piole (Couvent des Chênaies)
Sœur Marie-Amélie (Couvent de Paris)
Sœur Marie-Anale (Couvent du Nord)
Sœur Sidarta (Couvent d’As)
Sœur Vice (Couvent d’As)
Sœur Berthe était là en temps que comptable du Caribou. Elle nous a donné un coup de main pratiquement permanent au bar, mais aussi en sœur. Une vraie sœur et gratuite.
La venue de Sœur bégonia est toujours un plaisir et c’est faire connaître d’autres sœurs aux ressourcés et comme pour les mails ou les cartes postales reçus des sœurs des couvents de france, c’est sentir que nous sommes soutenues.
Il y avait donc 8 sœurs permanentes de 6 Couvents différents et trois nouvelles sœurs découvrant les ressourcements. Avec le passage de sœur Bégonias (couvent d’Oc) et la présence de sœur Berthe (Couvent d’Allor) Il y avait 10 sœurs et 8 couvents représentés.
Toutes les sœurs sont bénévoles et nous venons sur nos temps de congés.
3-2 L’équipe hôtelière :
Ces séjours sont rendus possible par la volonté et la générosité d’Anne Gavietto et d’Etienne Guibert (voir 2-2). Par leur gentillesse, leur disponibilité et leur esprit de communion avec nous, ils facilitent et anticipent nos besoins pendant tout le séjour sans compter leur temps.
Bruno le cuisinier a quitté le Caribou ainsi que Jérôme.
Christelle, la cuisinière a maîtrisé à la perfection la situation et a excellé dans l’inventif, le savoureux et le beau sans oublié le copieux.
Marie a été une serveuse efficiente, attentionnée et patiente.
Nathalie, chargée des chambres et de la mise en place du petit déjeuner, a été une véritable « petite sœur ». Elle a participé activement aux échanges autour des petits croissants chauds avec bienveillance et aussi avec des conseils pour la fabrication de colliers, bracelets et bagues.
3-3 Les ressourcés :
D’abord tous les inscrits sont venus et cela est à souligner car il y a toujours un ou deux désistements ou non venues de dernière minute à chaque séjour. L’envie était plus forte que la fatigue.
Il y avait donc 23 personnes : 9 Femmes dont une transsexuelle et un homme en traitement hormonal et 14 Hommes,
Il y avait 10 garçons homosexuels, dont un couple.
8 femmes Hétérosexuelles. 4 hommes hétérosexuelles, dont un couple.
Mais le découpage normatif n’est pas si simple et je pense que nous ne rentrons pas réellement dans les cases et quelles se chevauchent « les cases » quelque peu !
Les origines diverses, passant des Etats unis d’Amérique du Nord, de l’Afrique du Nord, de pays d’Europe divers, des Antilles et des différentes régions de métropole.
La fourchette des âges allait de 23 ans à 61 ans :
1 moins de 30 ans
3 entre 32ans et 38 ans
12 entre 40 ans et 46 ans
6 entre 50 ans et 58 ans
1 de 61 ans
Les différences de situations sociales aussi : une personne sans logement, une en hébergement d’hôtel à hôtel par le suivi d’une association, une majorité en AAH, 1 seul salarié en temps partiel thérapeutique, 2 salariés à temps plein.
Nous avons actuellement beaucoup plus de personnes désocialisées mais aussi avec des états de santé très fragilisés. Plusieurs avaient été hospitalisés dans l’année pour des affections graves.
4 - Le programme de la semaine :
Vendredi 29 novembre :
Arrivée des Sœurs. Journée de repos et visite des lieux
Samedi 30 novembre : Journée de préparation
8 H. 10 H Petit déjeuner
10H. 13H Préparation du Scriptorium, de l’autel, installation du vestiaire.
13 H. 15 H Déjeuner
15 H. 19 H Réunion préparatoire avec Anne du Caribou
Présentation des ressourcés
Présentation des ateliers
Répartition des chambres
Mise en place du programme de la semaine et répartition des rôles.
Dimanche 1er décembre :
8 H . 10 H Petit déjeuner des sœurs
10H. 13H Installation des documents de prévention dans les chambres
Préparation et maquillage des sœurs
13 H. 15 H Déjeuner des sœurs
15H. 19HAccueil des ressourcés et installation dans leurs chambres
Entretien d’accueil avec quelques sœurs
19 H 30Présentation des ressourcés, des sœurs et de l’équipe du Caribou.
20H Dîner
Rencontre autour du bar, et entretiens d’accueil avec les ressourcés
Lundi 2 décembre :
« A la Sainte Marta, on baise toutes Lolita et on a une pensée pour Riquita »
7H30. 10H Petit déjeuner
10H15. 11H45Balade avec Irma - Chemin le long du tapis vert jusqu’à 1ère plate forme.
10H. Massage avec Vice et Marie Anale
12H. 12H30 Réunion Sœurs
12H30. 14HPrésentation des ateliers et Déjeuner
15H. 17HAteliers
- Perles avec Flora
- Relax’action avec Sidarta
- Calligraphie avec Camélia
16H30.Massage avec Vice et soins du visage
17H30. 19HSauna (½ heure garçon, ½ Fille, ½ heure mixte)
18H. 19HRépétition de la Soirée « Mémoire, lumière »
20H.Dîner
22H.Soirée « Mémoire, lumière »
Mardi 3 décembre :
« A la Sainte Michèle, ça nous donne des ailes »
7H30. 10HPetit déjeuner
10H. 12H Balade avec Irma - Descente au village sur le chemin à travers champs, visite de la Ferme « Perce-Neige », de l’étable et explication de la chaîne de la traite à la fabrication du fromage, des faisselles et yaourts. Pause au Café de Corrençon avant remontée.
10H30Massage avec Vice
12H. 12H 30Réunion Sœurs
12H.30 13HJeu des Milles Folles
13H. 14H30 Déjeuner
15H. 17HAteliers
- Perles avec Flora
- Cercle de vie avec Sidarta
- Nutrition avec Chrystelle et Vice
17H30. 19HSauna (½ heure garçon, ½ Fille, ½ heure mixte)
17H. 18HRépétition soirée des sœurs
18H. 19HMassage et Soins du visage avec Vice
20H.Dîner
22H.Soirée des sœurs
Mercredi 4 décembre :
« A la Sainte Anne, les sœurs se pâment et à la saint Daniel, tout coule comme le miel »
7H30. 10HPetit déjeuner
9H- 10HInscription pour le marché et répartition dans les voitures.
10H15.12H30Visite au marché de Villard de Lans
12H30. 14H Déjeuner
14H. 14H30 Réunion Sœurs
15H. 17HAteliers
- Perles avec Flora
- Les mots avec Lolita et Marie-Amélie
- Nutrition avec Chrystelle et Vice
17H30. 19HSauna (½ heure garçon, ½ Fille, ½ heure mixte)
18H. 19HMassage et Soins du visage avec Vice et Marie-Anale
20H.Dîner
21H30.Cercle de vie avec Sidarta ou soirée jeux de société.
Jeudi 5 décembre : Noël
« A la Sainte Alice, c’est mieux que tout glisse, à la Saint Philippe, pas d’raison qu’on flippe»
7H30.10HPetit déjeuner
10H .12HBalade avec Irma - A la Glacière avec vue sur la Grande Moucherolle.
11H.Massage avec Vice et Marie-Anale
12H.12H30Jeu des Milles Folles
12H30. 14H Déjeuner
14H. 14H30 Réunion Sœurs
15H. 17HAteliers
- Perles avec Flora
- Les mots avec Lolita et Marie-Amélie
- Calligraphie avec Camélia
- Relax’action avec Sidarta
17H30. 19HSauna (½ heure garçon, ½ Fille, ½ heure mixte)
17H. Massage avec Vice
19H.20H Préparation des ressourcés et des sœurs pour la soirée
20H.21H Cocktail de Noël autour du bar avec croquis de Fabien LACAF ;
21H.Repas de Noël avec présentation des invités
23H.Spectacle de Vincent ROCA, puis distribution des cadeaux.
24H.Soirée « dance »
Vendredi 6 décembre :
« A la Saint John, tout t’étonne » proverbe de Philippe d’Amour.
« A la Sainte Christine, chantons des comptines» proverbe de Marta
7H30. 10HPetit déjeuner
10H15 12HBalade avec Irma - En sous-bois et sur la crête du chemin des fourmis.
10H30. 12HAtelier Calligraphie avec Camélia
11H.Massage avec Vice et Marie-Anale
12H.12H30Histoires autour du Bar
12H30. 14H Déjeuner
14H. 14H30 Réunion Sœurs
15H. 17HAteliers
- Perles avec Flora
- Les mots avec Lolita et Marie-Amélie
- Relax’action avec Sidarta
17H30. 19HSauna (½ heure garçon, ½ Fille, ½ heure mixte)
17H. Massage avec Vice et Marie-Anale
20H.Dîner et remise des évaluations
21H30Cercle de vie avec Sidarta
Samedi 7 décembre :
« A la Sainte Laurence, toutes les souris dansent, A la Saint Arpa, chacun son pas »
7H30. 10HPetit déjeuner
10H.12H30Balade avec Irma - Hors piste, puis sur le chemin du Muguet.
Suivi de traces de Bouquetins et découverte de leur couche de nuit.
11H.12HMassage et soins du corps avec Vice, Marie-Anale et Camélia
12H.12H30Jeu des Mille Folles
12H30. 14H Déjeuner
14H. 14H30 Réunion Sœurs
15H. 19HPréparation de la soirée :
- Filage Sidarta
- Répétition Marie-Amélie
. - Costumes Marie-Anale
- Présentation : Vice
- Maquillage et Habillage Flora et C.
20H.Dîner
22H30Soirée «Tous en Piste » avec les Etoiles du Caribou
24HSoirée « Dance »
Dimanche 8 décembre :
« A la Saint Hervé, nous allons faire vivre les petites graines dans la vallée»
7H30. 10HPetit déjeuner
10H.11HPréparation des Bagages. Les déposer dans le Hall..
10H.11H30Rangement du matériel des ateliers, démontage de l’autel et du décor du scriptorium. Rassemblement des costumes prêtés aux ressourcés.
11H.11H30Les bisous, les câlins bien au chaud dans le Caribou. Nous rendre vos évaluations. Reprendre vos médicaments dans le frigo.
11H30.12H15Déjeuner
12H15. Rendez-vous parking avec les bagages pour le 1er départ.
12H30.Départ du Car (9 personnes)
14H15. Rendez-vous Parking avec les bagages pour le 2ème départ.
14H30.Départ du car (13 personnes) 1 voiture (1 personne)
14H30.15H30Sieste des Soeurs
15H30.20H30Début de la régulation. (5H)
20H30.22HDîner avec nos hôtes
22H.24HLecture des évaluations et suite de la régulation.(2H)
Lundi 9 décembre :
8H. 10HPetit déjeuner-régulation (2H)
10H.11H30Préparation des Bagages des Sœurs.
11H30-12HLes bisous à nos hôtes et au revoir les Sœurs.
5- Les repas :
Dimanche 1er décembre :
Déjeuner : Salade verte
Toupin ardéchois
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner : Crème de Potiron à l’huile de noisette
Filet de poulet croustillant au vinaigre balsamique
Gratin de blettes
Tartes aux myrtilles
Lundi 2 décembre :
Déjeuner : Salade grenobloise aux endives, lardons et noix
Veau à la corse
Polenta
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Briks à la chrystelle
Cabillaud au coco samana
Riz
Ecorces de fruits caramélisés lait de coco passion
Mardi 3 décembre :
Déjeuner : Tourte légère
Lapin rôti
Carottes poêlées
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Salade
Tartiflettes avec jambon à l’os
Coupe de glace et sorbets
Mercredi 4 décembre :
Déjeuner : Terrine, salade et tomates cerises
Navarin d’agneau
Frites
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Potages des deux sœurs (reblochon, châtaignes et champignons)
Escalopes de veau au beurre parfumé
Spaghettis
Chaud froid de mandarines
Jeudi 5 décembre : Noël
Déjeuner : Salade du bouchon (avec œuf poché)
Lasagnes
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Tatin de mangues au foie gras
Sanglier de 7 heures
Pommes anna (comme les sarladaises) aux cèpes
Dessert surprise (religieuses liées au sketch de Vincent ROCA)
Vendredi 6 décembre :
Déjeuner : Saint Marcelin rôti
Filets de truite
Haricots verts
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Jambon cru
Gratin de courgettes à la viande et mozzarella
Tiramisu
Samedi 7 décembre :
Déjeuner : Salade verte
Pot au feu
Fromages, fruits, yaourts.
Dîner :Mousse de truite
Poulet d’halloween
Riz aux raisins secs
Tarte fine aux pommes et confiture de lait
Dimanche 8 décembre :
Déjeuner : Salade verte
Onglets frites
Fromages, fruits, yaourts.
Au petit déjeuner il y avait toujours des fruits, des céréales, du lait, du thé, du chocolat, du café, un plateau de fromages, des petits croissants chauds, du pain de campagne, du pain blanc, des pains-biscottes, des yaourts, des confitures, du miel, du sirop d’érables.
Il y avait un buffet à disposition, toute la journée, pour les réveils tardifs, pour les petits creux, départ ou retour de promenade, après les siestes.
6 - Les aménagements :
6-1 Le scriptorium est la bibliothèque du Caribou. C’est un lieu lumineux avec des fenêtres donnant sur la montagne. Nous y avons installés :
Un coin cocooning avec des matelas au sol, des coussins, près du radiateur et fermé par deux fauteuils pour former une zone d’intimité. C’est un espace de sieste, de discussion, de tactilité, d’écoute de musique. Il a servi entre autre aux entretiens d’accueil des ressourcés.
Un autel avec des tissus brillants, colorés, dentelés avec bougies, encens et tous ce que désir y mettre les ressourcés. Sur sa verticalité, nous accrochions sur le tissu argenté les textes de l’atelier des mots de sœur Lolita Piole et Marie-Amélie. Il fut de couleurs, de lumières et de brillance.
Un coin atelier des perles de sœur Flora avec une table ronde pour la convivialité et une table rectangulaire en retrait pour déposer le matériel.
A l’opposé de l’autel nous avons installé des tissus pour accrocher les calligraphies de l’atelier de sœur Camélia.
6-2 La boite de nuit servait aux massages sur la scène derrière les rideaux, à l’atelier relax’action, au cercle de vie, et aux spectacles et soirées dansantes. Une vraie salle polyvalente, un Bercy II, mais nécessitait à chaque fois un travail de réarrangement en fonction du moment.
6-3 La petite salle de restaurant avait été transformée pour l’atelier calligraphie et le matériel pouvait rester sur place en permanence.
6-4 La cuisine était accessible pour le retrait des médicaments du frigo, pendant l’atelier nutrition, pour aider au service, au débarrassage des tables et lors de la confection d’un dessert par une ressourcée.
6-5 Le sauna était accessible aux heures indiquées dans le programme.
7- Les ateliers :
7-1 Relax’action /expression corporelle
Le but de cet atelier est d’apporter une revalorisation et une possible renarcissisation pour les personnes touchées par le VIH, atteintes parfois de lipodystrophies et lipoatrophies. C’est aussi un lieu d’échanges, de paroles et d’expressions. Cet atelier est animé au feeling, c’est à dire la sœur animatrice dispose d’une palette d’outils qu’elle utilise suivant les besoins du groupe (bougies, objets, fleurs, bâtons de contact, tissus)
Au-delà de l’apparence physique, la volonté est de faire émerger de l’intensité et de la profondeur, base fondamentale des individus.
L’atelier, animé par une sœur qualifiée pour ce type de travail, est découpé en quatre parties :
relaxation
mouvements collectifs pour lier le groupe
temps de jeu
temps de paroles
Le temps de relaxation dure 20 minutes sur fond musical, avec travail respiratoire et décontraction musculaire. C’est un temps de préparation permettant de lâcher ses tensions mais aussi d’approcher un outil utilisable dans son quotidien pour le grand bien de sa santé. C’est aussi un moment pour cimenter le groupe. On peut, si on le souhaite, ne faire que cette partie de l’atelier, c’est aussi la porte ouverte sur une expression possible. Certaines personnes viennent la première fois seulement à la relaxation et le lendemain viennent pour l’atelier entier, suite à des échanges avec d’autres participants. Des participants s’endorment parfois très vite et très profondément.
Le mouvement collectif et le temps de jeu est un travail de danse contact où les personnes sont invitées à se mettre 2 par 2 avec un bâton long dont les extrémités sont maintenues entre é personnes par leurs index ; puis en final, en cercle collectif. Les yeux fermés elles explorent les poussées ou les attractions s’exprimant entre elles. C’est un moyen de contact non violent entre 2 personnes qui peut-être un pont ou une frontière selon les désirs des personnes. On a pu voir combien ce type de travail peut-être un extraordinaire et doux moyen de se rencontrer, de se sentir, de jouer en confiance, d’écouter son corps, d’écouter celui de l’autre dans ce jeu lent d’équilibre et de déséquilibre, de poussées et d’attraction Cet espace est très ludique et dégage une forte esthétique. Parfois le rire est présent comme régénérateur et lien collectif.
Le temps de paroles est un temps de partage et d’échange sur ce qui s’est passé durant l’atelier et surtout sur ce que les émotions et les effets de cet atelier renvoient aux participants par rapport à leurs vécus, leurs problèmes… ce qui a donné lieu, nous l’avons vérifié par la suite, à d’indéniables effets positifs.
Les effets secondaires. Les participants ont joué, se sont rencontré. Il se sont appropriés cet espace pour mettre en scène des parts de vie et les partager avec les autres. L’absence de craintes se traduit également. A travers ce jeu, certains se dirigent vers leur Je.
7-2 Les Cercles de vie
Il s’agit d’un atelier dense, fort et intense qui tourne autour du mouvement. Pas vraiment de la danse, mais plutôt de l’expression corporelle, un moment unique, un espace de liberté.
Nul besoin de savoir danser. On peut être simplement spectateur ou acteur sans obligation. Quand la danse se libère de ses codes et de ses pas, alors peut émerger la possibilité de mouvements plus singuliers. Le cercle de vie est une scène d’une rare liberté, votre scène, le lieu où on peut, si on le désire, faire ce qu’il est important de faire.
Il s’agit à la fois d’un dispositif d’expression corporelle et d’une situation où l’on est assis en cercle, l’espace étant scénique et où on est invité à écouter corporellement des musiques dégageant des énergies et des rythmes différents.
Cet atelier se découpe en quatre temps :
Le premier temps de danse collective est le temps d’entrée d’environ 15 à 20 minutes où tout les participants s’ils le désirent peuvent venir bouger dans l’espace central.
Le temps de danse individuelle dure environ 40 minutes avec la possibilité de choisir une des 4 musiques proposées ou la musique du silence, sur laquelle le participant danse. L’espace central appartient à celui qui se l’approprie en en faisant la demande. Il peut inviter d'autres personnes dans l’espace pendant sa danse, les personnes peuvent décliner l’invitation. Parfois, c’est tout le groupe qui se retrouve invité. Il appartient au participant ensuite d’interrompre son temps individuel en le signifiant par un geste. L’animateur peut aussi clore ce temps individuel comme le prolonger.
Le dernier temps de danse collective dure entre 15 à 20 minutes. C’est le temps de la sortie sur le même principe que le premier temps de danse collective.
Le temps de paroles s’ouvre aux participants qui désirent exprimer leurs émotions, leurs ressentis. Cela donne parfois l’occasion d’exprimer sur des points très personnels…
Actuellement, une seule sœur est formée pour animer cet atelier. Se pose le problème de la transmission de ce savoir-faire.
7-3 Les balades
Cet atelier commence (quand le lieu le permet) par un passage dans la salle de relaxation où se trouve l’autel. Nous nous déchaussons et écoutons une musique d’ambiance et un des participants choisis et lis un texte des livres présents pendant 5 minutes environ.
Cet atelier est avant tout la prise ou la reprise de contact avec la nature, ce qui s’y passe, ce qui s’y vit : les habitants, les métiers saisonniers, les animaux, la flore, pour des ressourcés qui parfois ne sont pas partis en vacances depuis 5 ans, 10 ans voir 15 ans pour certains.
C’est aussi ré-apprende à marcher à son rythme (les petits pas après une neuropathie), des mois de sédentarisation, ou se limitant à son lieu d’habitation.
C’est un moment idéal pour évacuer le stress, ne pas penser à fumer d’une façon naturelle, écouter le silence, donc écouter les chants de la nature, rire aussi, former des petits groupes pour échanger de la parole, faire des haltes pour se retrouver.
C’est se rendre compte de ses capacités physiques à l’arrivée du séjour et progressivement par sa propre énergie, l’écoute individuelle de son corps se dépasser. C’est reprendre de l’assurance.
C’est voir aussi l’environnement, les traces du passé (la glacière, une éolienne et d’anciens abreuvoirs dans les champs, un château privé du XIIIème siècle) et le présent (la visite d’une ferme à l’heure de la traite et voir la fabrication du fromage, les travaux dans les champs, des coupes d’arbres, la visite d’une église de campagne et son cimetière attenant).
C’est osé aussi la curiosité : monter en quittant les chemins, suivre des traces de bouquetins, voir les traces de crottins et d’urine, et tombé sur leur couche de nuit, à côté d’une fourmilière éventrée par leur soin, pour se nourrir de protéines sous la neige)
En été, c’est aussi aller vers les hauteurs, découvrir la flore abondante dans le Vercors, croiser des troupeaux de moutons, faire aussi des deuils : poser des mots sur des histoires, des douleurs et redescendre apaiser vers la vallée. Parfois faire un petit monticule de pierres. C’est aussi ramasser les déchets sur le chemin et les ramener au lieu de ressourcement.
L’hiver, c’est écrire un prénom à l’aide d’un bâton dans la neige.
C’est finir la promenade par un cercle où nous nous donnons la main avec un échange de paroles. L’hiver, la dernière étape est autour du bar avec un vin chaud le midi ou un chocolat, un thé ou une infusion l’après-midi.
Il y a aussi des personnes qui organisent leur propre promenade en fonction de leur heure de réveil, leur sieste, leurs envies, leurs affinités. Celles qui ne peuvent faire que quelques pas autour du lieu d’accueil, participe « par procuration » à l’histoire de la balade lors de discussion entre ressourcés.
Il y a régulièrement des demandes de promenades individuelles pour des temps de confidentialité.
7-4 Atelier massage
Le but de cet atelier n’est pas simplement de donner ou redonner au corps une énergie et un mouvement quelconque.
Il est également, pour certains, l’occasion de redécouvrir des sensations perdues (plaisir d’être «touché»), pour d’autres c’est, après un travail de verbalisation, accepter d’être touché (refus de ce corps détruit).
C’est quoiqu’il advienne, pour la Sœur qui masse, un moment de partage intense et souvent épuisant en terme d’énergie.
Cet atelier a été animé par Sœur Marie Annale et Sœur Vice. Sont venues pour parfaire leur acquis, Soeur Camélia qui par la suite a également participé à l’atelier et Sœur Lolita Piole.
Soeur Berthe est également venue renforcer l’équipe lorsqu’il y avait beaucoup de demandes.
Deux types de massages sont offerts : un basé sur la circulation des énergies et l’évacuation des plus négatives. Ce massage reste peu tonique d’un point de vue musculaire.
L’autre reste plus axé sur l’éveil du corps, la remise en forme de partie peu sollicitée par une activité physique faible.
L’un et l’autre sont expliqués aux personnes désireuses de se faire masser. Parfois, compte tenu de ce que nous savons ou avons pu échanger avec la personne, nous l’orientons vers une technique spécifique.
Il convient de remarquer que le plaisir d’exister entre les mains d’une Sœur, conduit certains d’entre eux à venir essayer les deux.
Compte tenu du fort engagement énergétique que réclame les massages, nous avions convenu de ne faire qu’un massage le matin et un autre en fin d’après-midi.
Ce moment privilégié réclame un cadre calme et apaisant que nous avons essayé de donner.
Une partie de la grande salle (la partie scène) était isolée par la fermeture presque totale des rideaux, le chauffage était au maximum de manière à ce que chacun n’ai pas froid.
Afin de masser confortablement, nous avions soit installé au sol (proche de la terre et de ses énergies) des tapis recouvert de linge et de serviettes de toilettes ainsi qu’un oreiller.
Pour une Sœur préférant masser à hauteur d’homme, ce dispositif était sur deux tables.
Une ambiance de relaxation est apportée par de la lumière douce, des bougies, un bâton d’encens diffusant son parfum et une musique apaisante.
Les séances de massage commencent pour toutes les Sœurs présentes en même temps, de manière à ne pas générer de va et vient et de perturbation dans la relaxation du ressourcé.
Deux types d’huile de massage sont offerts
La première est composée, à la base d’un mélange d’huiles grasses de sésame et d’onagre bourrache auquel est adjoint une part d’huiles essentielles de lavande et de niaouli.
L’autre est constituée d’huiles grasses d’olive vierge première presse et onagre bourrache et d’huiles essentielles de santal et d’ylang-ylang.
Le massage dure, suivant les cas, entre une demi-heure et trois quart d’heure. Il est accompagné d’une période de repos spécifique à chaque individu qui peut aller jusqu’à la phase de sommeil.
Cet atelier reste à l’écart dans un ressourcement car réclamant une disponibilité spécifique d’une Sœur pour un individu. Ce moment privilégié est souvent l’occasion d’avoir avant ou après des discussions sur le corps (corps bafoué lors de viol, corps étranger lorsque le ressourcé nie son existence en particulier par l’abstinence sexuelle, corps retrouvé après une balade, …).
C’est aussi de la part des Sœurs, ce regard bienveillant que nous consacrons à chacun des individus que nous accueillons. Il est indispensable que notre attitude soit parfaitement sans appréhension, délicate et profondément respectueuse de l’individu.
7-5 Atelier Sauna - Soin du visage.
Cette partie est extrêmement ludique, puisqu’elle consacre une fin de journée froide par un sauna finlandais chaud accompagné pour ceux qui le désir d’un soin de visage.
Sœur Vice encadre ce moment.
La pièce sauna est composée d’un sauna finlandais de 5/6 places, d’une cabine de douche et d’un espace de relaxation composé d’une couchette.
Compte tenu de la mixité du groupe, nous avons proposé, au départ, de scinder le temps : d’abord pour les femmes souhaitant faire leur sauna seule, puis une partie mixte et enfin un espace masculin. Dans les faits, le sauna a été essentiellement mixte.
Le rôle de la Sœur reste simple, axé sur une vigilance vis à vis du comportement des individus à cette forte chaleur, veiller à ce que les temps consacrés au sauna ne soient pas excessifs et aussi écouter, permettre de passer le cap à aller oser confronter son corps à celui des autres. C’est aussi, très simplement, aider à ouvrir cette maudite porte si dure. De simples moments d’amour et de disponibilité.
Les soins du visage restent également basé sur l’attention portée à l’autre et le bonheur que celui-ci prend à ce que l’on s’occupe de lui.
Le bonheur de pouvoir profiter d’un massage tonifiant du visage, de papouilles citronnées, de la pose d’un masque d’argile, des fous rires devant ces visages « tribaux », du rinçage de l’argile séchée et craquelée et de la pose d’une crème hydratante.
C’est la plupart du temps, un sourire retrouvé, une féminité qui s’exprime le soir (un brin de maquillage ou une petite toilette coquette, un peu de parfum…) bref une dignité humaine qui reprend droit de citer.
7-6 Atelier nutrition
Un bien grand mot pour exprimer la proposition faite par Chrystelle, la cuisinière, de mettre, pendant son temps libre, ses connaissances à disposition de tout un chacun.
Le but n’étant pas de donner des notions sur les grands équilibres alimentaires, mais plutôt de tenter de fournir des petits trucs pour que nos petites bouffes de tous les jours soient plus agréables et moins des corvées.
Aidée de Sœur Vice, cet atelier était prévu sur deux après-midi de manière à pouvoir passer deux groupes si la demande se faisait sentir.
De fait, nous n’avons eu que 5 personnes volontaires.
Le premier après-midi a été consacré à la présentation par chacun de ses habitudes alimentaires, des ses goûts… Le but était de voir si la nourriture consommée était variée, composée de produits frais ou de conserves, de quels moyens disposait chacun pour mettre en œuvre un repas (revenus, frigidaire, plaques , gazinière, … voire rien aussi).
Chacun c’est exprimé avec un certain nombre d’échange sur la difficulté à avoir envie de se nourrir, mais sur l’importance de le faire, sur la valeur nutritive de tel ou tel aliment (importance du poisson), sur les petits trucs pour acheter moins chers (fin de marché, pack de légumes dans les supermarchés discount, repas pas cher et complet …).
Au bout de ce temps, nous nous sommes mis d’accord sur le fait que pour avoir envie de manger, il fallait que l’on y prenne du plaisir, que ce soit beau avant tout.
Couleurs, formes, dispositions ont une forte importance et stimulent souvent l’appétit. De ce constat, l’atelier se poursuivra le lendemain dans la cuisine.
Pour ce faire, chacun des participants est allé au marché le matin, faire quelques achats «grandeur nature» de crudités pour réaliser «une assiette qui devrait être un tableau coloré».
L’après midi a été consacré à la constitution de ces œuvres offertes le soir au repas.
Il convient de remarquer que la désocialisation de certain(e)s conduit à des régimes alimentaires incompatibles avec leur état thérapeutique ou avec la prise massive de médicaments, pouvant avoir des conséquences néfastes sur l’observance médicamenteuse.
De la même manière, nous avons pu constater l’incapacité d’individus à gérer la constitution d’un repas simple : absence de règle d’hygiène de base comme se laver les mains avant de faire à manger, laver les produits, peler certains produits, incapacité à découper les produits.
Il convient de souligner que nous ne sommes pas allées vers la constitution de plats chauds mais ces attitudes laissent supposer des difficultés pour la cuisson de certains aliments pouvant être sources de carences.
A l’opposé, ce type d’atelier a, également, déclenché pour d’autres ressourcés un échange spontané sur les compléments alimentaires qui s’est traduit par la rédaction d’une fiche distribuée à chaque ressourcé.
Bien que basé sur la bonne volonté d’un individu étranger au groupe des Sœurs, mais fortement impliqué dans la réussite du séjour (les repas), la Sœur animant l’atelier souligne l’importance qu’il y aurait à reconduire cette expérience de manière à pouvoir redonner à certains, la base minimale pour poursuivre une alimentation plus saine et équilibrée qui ne soit pas systématiquement fondée sur l’absorption de produits de fast-food ou de conserve de bas de gamme.
Ceci est fortement conditionné par les qualités de logement facilitant l’accès au matériel de cuisine (au minimum un réfrigérateur et un élément de cuisson accompagné d’une batterie de cuisine basique) aux quels certains n’ont pas accès.
7- 6 bis Atelier Cuisine, vu par Chrystelle, la cuisinière
Cette séquence interactive avait pour ambition d’essayer d’harmoniser les rapports entre les participants et l’alimentation, mais surtout retrouver ‘l’envie de manger, de se faire à manger ».
Mardi 3 décembre :
Autour d’un café, Anne, A., C., L., H., Vice, Lolita et moi. Début d’une discussion conviviale ayant pour thème :
La nutrition :
Quelles bases pour l’alimentation de chacun ?
Quels sont les besoins spécifiques générés par les traitements ?
Quels aliments, à quelle fréquence ?
Les différentes possibilités offertes par les compléments alimentaires ?
Pour toute cette partie, un grand merci à A. pour son efficacité à traiter et à répondre aux questions les plus pointues sur la nutrition.
Les achats :
Où faites-vous vos courses ?
Qu’acheter le plus économiquement possible ?
Comment utiliser au mieux les différentes gammes de produits : frais, secs, surgelés et plats cuisinés.
Le goût, les repas :
Comment prenez-vous vos repas ?
Quels types d’aliments vous attirent le plus ?
Proposition pour l’atelier de fabrication de mercredi :
Réaliser une assiette de crudités et son assaisonnement sur le thème
« Votre assiette sera un tableau, soyez le peintre ». Jouez avec les couleurs, les goûts, les textures
Le marché.
Les moyens mis à disposition.
Visite de la cuisine
Mercredi 4 décembre :
Départ de notre petite troupe pour le marché de Villard de Lans, sous la bienveillance des sœurs. Suivant un budget de 20 euros, les ressourcés ont choisis des fruits et des légumes aux multiples saveurs et couleurs.
Retour au Caribou pour le déjeuner et début de l’atelier à 15 Heures :
Quelques conseils d’hygiène.
Quelques petits trucs pour que se soit plus joli… et c’est parti ! !
Chacun réalise une création personnalisée.
A la fin de l’atelier, Etienne est là pour photographier les chef-d’œuvres et leurs auteurs.
Ces superbes assiettes ont été présentées et partagées lors du repas du soir par l’ensemble des ressourcés et des sœurs.
7-7 Atelier CALLIGRAPHIE
En arrivant au Caribou, Camélia avait dans l'idée de proposer un petit atelier
ce qui fut joyeusement soutenu par ses Sœurs. Elle se proposait de permettre à chacun de pouvoir s'initier à une technique d'expression plastique au travers d'une approche graphique : la calligraphie.
Bien que nous ayons emprunté aux Arts arabes ou asiatiques certaines techniques d'écriture (réalisation de lavis, tenue du pinceau, utilisation de la plume...), notre labeur consistait essentiellement à permettre l'expression d'émotions intériorisées. Pour cela nous avons retenu des mots, des poèmes qui avaient un lien avec des sentiments, des états émotifs, des évocations de la nature ou de scènes de la vie quotidienne. Chacune et chacun a pu, à partir de ces éléments, traduire sur le papier un « paysage intérieur »né des émotions suscitées par les mots. Le pinceau ou la plume n'était alors que le prolongement de ces pensées, le révélateur de ces émotions.
Quatre personnes ont suivi cet atelier. Une progression dans l'apprentissage pu se mettre en place dans la mesure où le groupe est resté le même au fil des trois séances proposées.
Nous avons commencer à œuvrer dans une des salles du Caribou, en se familiarisant avec le matériel et les techniques d'écriture, à partir de mots choisis d'abord par Camélia puis par les protagonistes de l'atelier.
Voici ici reporté la liste de ces mots:
Prairie-Tristesse-Ruisseau-Amour-Tension-Temple-Montagne-Chaleur-Rupture-Union-Pureté-Fusion.
Ces mots permirent de travailler avec des lavis à bases d'encres de Chine, donc dans des tonalités grises ou noires très soutenues. Le mot annoncé, chaque personne intériorisait l'émotion ou l'image qui se créait dans son
esprit, la traduisait ensuite dans un geste simple qui permettait de coucher l'encre sur le papier. Nous avons jouer avec des papiers de textures différentes et de formats variés afin de diversifier les formes et les gestes
produits, d'être vraiment créatifs quoi!!!
Nous avons ensuite choisi de travailler à partir de truculents petits poèmes japonais composés simplement de trois vers (quelle sobriété...): le HAïKU (dont la tradition de l'écriture remonte au XI ème siècle bien qu'il n'ai pris leur forme littéraire définitive qu'au XVII ème siècle). Ces poèmes recueillis par Maurice COYAUD dans un ouvrage dénommé "Fourmis sans ombres, le livre du haïku" (collection libretto, éditeur Phébus - novembre 2000) a été notre « bible ».
Nous avons puisé dans ces Saintes Ecritures beaucoup de force et d'imagination pour noircir des feuilles et des feuilles de papier - et même les nappes de Anne et Etienne.
A chaque fois il fallait, autant que possible, se détacher d'un graphisme figuratif (non, non, Camélia ne donne pas des cours de dessin académique) mais plutôt rechercher la force en soi, exprimer le geste brusque de l'émotion qui survient. Plusieurs poèmes furent choisis dont voici, là encore, le contenu :
Sur une branche nue
Un corbeau s'est posé
Crépuscule automnal
Dans les herbes elles jouent
A cache-cache
Les grenouilles
Oiseaux aquatiques
Dans un bosquet d'arbres nus
Deux palanquins passent
Leurs propres reflets dans l'eau
Effraient
Les lucioles
Sur les brins d'herbes
Marchez, amusez-vous
Gouttes de rosées
Le carrelet
n'a pu pêcher
Le reflet des étoiles
Sur le ruisseau
Elle court après son reflet
La libellule
Le chêne
Sa mine indifférente
Devant les cerisiers fleuris
L'automne s’approfondi
Ils se vêtent de feuilles mortes
Les épouvantails
Progressivement, à force de dompter le pinceau, nous avons pu passer aux lavis de couleurs. Alors nos pages se sont éclairées de printemps frais, d'automnes chatoyants, d'éclaboussures des ruisseaux. L'encre de Chine révélait la sobriété d'un chêne et la fragilité des floraisons éphémères d'un cerisier. La grâce d'un insecte surligné à la plume se détachait d'un lavis bleu marais...
Nous avons choisi d'exposer une partie de notre travail dans le scriptorium : Six à dix «Œuvres» furent ainsi sélectionnées par chacun et chacune.
Ce travail a constitué un réel engagement de celles et ceux qui œuvraient. Chacun a pu exprimer une parcelle de sa sensibilité, montrer ces centres d'intérêt autour d'un sujet essentiellement poétique.
Pour ma part, après le doute du départ, à savoir si l'atelier allait présenter un quelconque attrait pour les personnes ressourcées, j'ai pris grand plaisir à les accompagner et les soutenir dans cette découverte de la calligraphie. Nous nous sommes rencontrés autour de cette pratique avons partagé beaucoup, parfois dans un profond silence lié à la concentration que nécessitait cet atelier.
Peut être pourrait-on imaginer que cet atelier laisse une part plus importante à l'expression orale, autour des sentiments et des émotions sur lesquelles nous nous sommes affairés. En tout cas cela m'a donné envie de recommencer...
CAMELIA
8 - 1
EVALUATION DE SŒUR VICE NONNE NATURE
GARDIENNE DES BOIS ET PROTECTRICE DES POMPIERS
DITE TATIE TITUS LA FOX TERRIER
Et c’est repartit pour un tour ! !
7 jours de congés pour aller à la rencontre de ce que la vie m’a donné de vivre comme la plus belle expérience d’humanité.
Mais là, je suis crevé de mon travail. Vidé, épuisé. Et, je ne pars pas au Club Med !
Je m’en vais tenter de donner. Je sais, ce mot pour bon nombre des humains est aujourd’hui vide de sens ! Et oui, on n’est pas protégé par le formulaire numéro tant, tamponné le bon jour, au bon endroit, derrière un bel hygiaphone ! Ni d’ailleurs, par un beau diplôme bien sec d’affectif...
Et en plus, je vais donner sans rien attendre en retour ! ! Oh si, mais ce ne sont pas des bons salaires, des honneurs, des unes de journaux, des décorations ! Ce que je trouve ? C’est du bonheur en barre ! Du lingot pur affectif. Hors de prix et introuvable au rayon des magasins branchouilles !
Je suis fou ? Non ! Je suis Sœur de la Perpétuelle Indulgence ! C’est pire !
Et, je vais faire quoi ? Ca, je sais pas ! ! Ou trop bien …
Mais, mais, j’ai cœur ! Un cœur gros comme CA. Deux pieds, deux mains et une confiance aveugle dans la qualité de l’être humain.
Ca vaut tous les trésors du monde ! !
Et me voilà reparti avec mes Sœurs, retrousser nos manches pour donner notre énergie à la Vie.
Retrouver des séropositifs, des garçons et des filles, toxicomanes, violé(e)s, croyants, athées, bon chic-bon genre, rejeté(e)s, parfois seul, souvent rendus seuls…
Une part de l’humanité oubliée car souillée, contaminée.
Des hommes et des femmes comme vous et moi qui ont eu un jour des parents, des frères, des sœurs, des amours, des enfants et qui, là, ont choisi de venir poser leur sac au milieu d’une bande de folles hystériques, pour venir se shooter à l’amour. Enfin ou encore.
Ils ont envie que l’on s’occupe enfin ou encore d’eux. Rien que d’eux, pour eux !
Enfin ils vont exister, enfin des yeux vont les regarder sans les juger, sans avoir peur, sans avoir une envie lubrique… Enfin, ils vont peut-être avoir envie de re-décoller, de pouvoir dire, de pouvoir oser faire…
Oh que le monde est cruel, que l’humanité est dégueulasse !
D’habitude mes évaluations sont léchées, méthodiques. Là je ne peux pas, je n’ai pas envie. J’ai envie d’atteindre au plus profond du cœur ceux qui vont me lire, pour qu’ils tentent de comprendre ce pour quoi nous bossons. Ce pour quoi j’ai choisi de quitter mon petit confort provincial.
Comment exprimer cette cour des miracles descendant d’un bus, mélange subtil du bonheur des retrouvailles et château de cartes des pas hésitants de garçons et de filles de 40 ans en paraissant 70.
Déjà, il faut soutenir, déjà il faut dissimuler cette peine de revoir X ou Y dans cet état. Il est trop tôt pour parler.
Et ils râlent ! ! ! Pas la chambre que je voulais, pas le voisin que je souhaitais…. Mais c’est pour la forme, c’est comme les enfants d’une même famille… on se chamaille mais c’est toujours pour mieux se réconcilier ! !
Nous avions choisi de reproduire la formule entretien d’accueil pour tenter de mieux cerner les attentes de chacun, mieux connaître les nouveaux, apprécier le chemin parcouru par les plus anciens.
C’était aussi pour nos jeunes Sœurs, l’occasion de se familiariser avec les individualités.
Terriblement bavard nos ressourcés, le temps passe déjà vite ! ! ! Juste le temps de voir émerger les grandes gueules ou les timides…
Et ça a duré toute la semaine. Heureusement que le groupe de Sœurs est soudé, même si une petite claque au milieu de semaine m’a fichu un genou à terre. Il ne m’en a que mieux convaincu qu’il fallait faire encore mieux et plus donner.
J’ai choisi encore une fois de faire ce que je sais ! C’est à dire masser. Mais je veux le faire en bonne condition, pas suivant un plan abattage au risque de ne rien donner du tout.
C’est une merveille que le langage des mains sur le corps. Mais quels corps ! ! Des jambes grosses comme mon bras, des cicatrices de pneumothorax innombrables, des ventres comme des ballons de foot, des bosses de bisons comme avait ma grand-mère, … et le plus douloureux, le plus….dur, pour moi, en tout cas : une couche. Vous avez déjà massé un garçon avec une couche ? Non ? Il n’y a pas de mot pour dire.
J’ai exprimé mon choc, mais quelle force a eu ce garçon d’oser. Oser faire «ça » ! Oser venir prendre du bon temps dans cette situation peu reluisante, au regard de notre sacro-sainte position sociale.
Il a su le faire. Pour m’avoir permis d’avancer sur ce plan là. Merci A.
Merci à B, violée et ayant perdu la foi dans le regard des autres et l’honnêteté de l’humanité, d’être venue se relaxer dans le calme de notre atelier. Merci d’avoir pu te laisser un peu aller.
Trouver une articulation ailleurs que le commun des mortels. Là, ne pas trouver une bonne vingtaine de centimètres de colonne vertébrale… C’est aussi une autre expérience avec J qui s’est endormi comme un bébé.
Les pieds nus sur le sol pour puiser l’énergie de la terre, j’en avais les épaules lourdes au bout de 25 minutes. Mais leur sourire a-t-il un prix ? Non, là encore, je n'ai pas trouvé la case du formulaire à cocher pour cela.
Un atelier dans une cuisine avec des choses simples comme une tomate, un concombre…. Faire une assiette de crudités. Vous savez ? C’est simple hein ! Mais que dire devant une femme, un couteau à la main et une tomate dans l’autre qui ne sait PLUS ce qu’il faut faire !
Wouahhh, quelle claque à tous les programmes sociaux ! Comment veut-on faire manger (basique non ?) des individus malades s’ils ne savent plus faire et qu’en discutant après j’ai encore trouvé de nos ressourcés qui errent d’hôtel en hôtel faute d’un toit décent.
Je ne ferai aucun commentaire au risque d’être vulgaire. Mais comment peut-on dormir tranquille dans ces conditions ? ? ? Tampons, formulaires et compagnie. C’est ça la solution de la Société ?
Vice du calme ! ! Tu t’emportes.
Je ne sais même plus s’il faut que je vous parle de ce tout petit bonheur, tout, tout petit bonheur d’aller chez l’esthéticienne ! Ca arrive de temps en temps ! ! Certes l’esthéticienne des Sœurs a du poil aux pattes et au menton ! ! Mais quelle tranche de bonheur de voir les peaux éclatantes… De redonner confiance à travers ces gestes simples.
J’ai partagé ce bonheur du babillage que l’on retrouve chez le coiffeur, l’insouciance de A… qui au détour d’une phrase m’a «avouée» que sa fille ne voulait plus qu’elle sorte dans cet «état là» ! ! Mais quel état ? Celui de se faire plaisir ? Et même en étant séropo ? Je ne connais pas de boutique «comme il faut» qui flagelle à bon prix ! Même dans les familles «bien», il y a toujours ce souci du, de …. Je ne trouve pas le bon mot…. J’ose juste envisager «connerie»… Mais c’est pas bien français tout ça ! ! Mais tout le monde comprend ! !
Oh, les tisanes le soir au coin du bar ! ! ! Quels moments délicieux pour papoter main dans la main ! Mais quels moments choisis pour la «podocuthérapie» (vous savez les coups-pieds-au-cul-qui-coutent-rien-à-la-sécurité-sociale)…
Ben me voilà cornette en bataille avec C parlant de sexualité. Pas n’importe laquelle, puisque c’est la sienne. Une bonne cinquantaine, C et pas froid aux yeux. Une grande gueule charmeuse et charmante qui refuse les médicaments. Ca fait quelques fois qu’on remet ça sur le tapis.
Mais cette année ça a l’air d’être rentré. Et voilà pas que je me retrouve avec le mot qui fâche tout rouge : CULPABILITE. Et culpabilité d’être séropo bien sûr pas d’aimer les gaufres au sucre.
Mais on est gourde ! On nage dedans et on rate l’essentiel ! En l’occurrence, JE rate l’essentiel ! Ouf, j’ai pas le bon diplôme, ça me rassure, mais son toubib et son psy faudrait voir à ce qu’ils s’accrochent ! Hein ! Qu’en pensez-vous ? Donc j’ai fait quelques heures de «y faut pas». Mais comment faire si on s’implique pas perso là dedans ? Donc, on compare entre toi et moi. Et ça a l’air de marcher puisqu’elle m’en a reparlé en me disant «ben dit donc je suis cruche d’avoir pensé ça si longtemps». Heu… gratos pour la Sécu le truc hein ! !
Un autre exemple ? ? ? Nous manquait le Jésus dans tout ça. Attention, je critique pas, je suis tombé dedans tout petit.
Certes, j’ai mis un peu de temps à m’en sortir, mais là ça va. Donc, je dînai (je vous explique pas les kilos à la sortie) auprès de M. J’avais un peu de mal avec cette dame distante, peu bavarde, de beaux yeux bleus. Je l’avais massé et papouillé en temps qu’esthéticienne… ça créé des liens, je vous dis pas.
Donc, on parlait de choses et d’autres et voilà pas que M me sort au détour d’une phrase que «franchement être séropo, mais que va dire le curé…. ». Enfin bref un truc de ce style. Vous dire que j’ai apprécié le morceau, c’est beaucoup.
Encore une énormité sociale qui me tombe dessus. Là encore, j’ai fait appel à ma propre expérience, j’ai longuement échangé, très sérieusement, sur ma conception de l’amour de Dieu, sur les commandements de la religion catholique, sur la notion de péché, … Je crois qu’il y a encore plein de travail avec elle sur ce sujet mais je crois que j’ai enfin mis le doigt sur un sacré nœud du problème, si je peux me permettre.
Encore un petit dernier pour la route ? D, grand gaillard qui avec un regard de chien battu alors que l’on évoquait l’Amour sous toutes ses formes, me confiait qu’il serait même capable d’aimer s’il en avait le temps … que pour l’instant son énergie il la consacrait à trouver un toit et un boulot adapté à sa force.
En guise de conclusion ? M a rattrapé 17 ans de sa vie…. Il a osé ré-embrasser un garçon… 17 ans qu’il se l’interdisait parce qu’il est séropositif.
Ils sont redescendus vers la vallée comme l’on dit. J’ai peur qu’elle ne soit pas douce la vallée pour ces hommes et ces femmes. L ne savait pas où dormir en rentrant à Paris…
Et faut-il que je trouve cela normal ? Faut-il que je me contente de textes, de lignes budgétaires, d’intentions -certes fort louables- pour apaiser ma colère. Il y a 8 ans, je suis rentré chez les Sœurs pour lutter contre cette culpabilité rampante, cette tâche que nous colle la société. J’ai l’impression d’avoir avancé d’un millimètre et de tirer une chape de plomb.
Mais que foutez-vous au Ministère ? Est-ce normal de laissez les Assoc trimer, comme, toutes, nous le faisons en ne les accompagnant pas mieux ? Est-ce normal de réduire les budgets de la division SIDA, alors que l’épidémie galope comme la marée au Mont Saint Michel ? Est-ce normal de ne trouver depuis 20 ans aucun cadre social adapté au besoin des séropo qui VEULENT rebosser ? Est-ce normal qu’il n’y ait que très peu de logements thérapeutiques offerts ? Est-ce normal … ?? Ben, je vais finir par le croire… hélas !
Ne peut-on, au moins, faire que le quotidien soit plus facile pour que le fardeau de tout ces chacun soit moins lourd ?
De grâce, bougez-vous, chacun à votre niveau aussi petit soit-il. Vous verrez c’est si facile de donner. Ca ne fait pas mal. C’est indolore et loin, loin d’être sans saveur ! !
8 - 2
EVALUATION DE SŒUR LOLITA PIOLE DES FLEURS BLEUES
Il s’agissait de mon premier ressourcement. Malgré beaucoup de craintes (serai-je à la hauteur ?) antérieures, j’ai bien vécu le ressourcement.
Je n’ai pas eu de difficulté particulière à rentrer en contact avec les ressourcés. Je regrette de n’avoir pu pouvoir discuter ou partager davantage avec certaines ou certains, mais il est évident que l’on ne peut pas connaître toutes les personnes autant qu’on le souhaiterait dans un temps aussi court.
Les relations entre sœurs ont été très bonnes. Je me suis senti de plus en plus en confiance et à l’aise au cours de la semaine. J’ai trouvé très importantes les réunions quotidiennes, qui permettaient d’aborder les tensions, mais qui aussi permettaient de se retrouver et de s’épauler. Au-delà de ces réunions, tous les sourires, les regards, les paroles les bisous des sœurs constituent un réel stimulant. Merci à mes sœurs!
De même que les rapports avec Anne et Etienne du Caribou, et du personnel, qui contribuent au bonheur de cette semaine.
Par rapport au travail d’écoute, j’ai eu bien sûr de nombreuses conversations avec des ressourcés : vie quotidienne, maladie, deuil, vie professionnelle, vie affective, solitude, maladie mentale, viol… Bien qu’ils traitent la plupart du temps de sujets graves, j’ai vécu ces moments de manière positive, dans la mesure où ils permettaient à la personne de s’exprimer, et participaient à la recherche ses propres réponses. Je n’ai jamais été mal à l’aise, même si parfois la discussion mettait en évidence des blocages sans les résoudre (enfermement dans un deuil pour A, refus de la réalité de la maladie pour C par exemple). J’ai tendance à penser qu’exprimer ces blocages pouvait constituer une étape dans le cheminement de la personne, à la fois durant le ressourcement, mais aussi pour la suite.
A posteriori, je me rends compte que je m’étais pas préparé à discuter de manière directe avec les personnes de leur propre mort. Le ressourcement est bien sûr envisagé dans des perspectives d’avenir, « mieux vivre avec la maladie », « construire des projets ». Ce ressourcement m’a fait prendre conscience qu’il pouvait être également important pour certaines personnes, très malades ou pas d’ailleurs, d’aborder cette question, d’ordinaire taboue.
Pendant le ressourcement, je me suis réservé des temps de pause le matin, qui m’ont permis de me reposer ou de m’aérer, notamment par des promenades. Cela m’a paru important car l’énergie que j’ai déployée pendant la journée et le soir a été assez importante. J’ai trouvé très agréable que le nombre suffisant de sœurs, et la solidarité, puisse permettre ces temps de récupération.
Le ressourcement est un moment où l’on partage énormément avec les personnes présentes pendant une semaine. J’ai aujourd’hui un sentiment d’espoir pour ces personnes mêlé bien sûr d’inquiétude. Même si je n’ai pas de doute quant à l’utilité de ce séjour, mais qui a certainement fait du bien sur le moment, et qui a contribué, dans la limite de ses moyens, à l’avenir des personnes.
Ce ressourcement aura été également important pour moi par la mise en évidence de la communication et des rapports non verbaux. Etre sœur a bien sûr une dimension théâtrale, de jeu avec son corps, de rapport avec les autres avec les sourires, le toucher, le regard, le silence… L’importance de tous ces points m’est apparue d’autant plus pendant cette semaine.
Si le ressourcement est fatiguant, nous vivons dans un cadre privilégié (rapports humains, nourriture, endroit, etc.). Il m’aura aussi fait prendre conscience, plus que jamais, de l’importance du souci de soi et des autres. De fait, malgré une fatigue très intense à la fin, ce ressourcement m’aura donné, à moi aussi, l’envie de « vivre mieux ».
8 - 3 Evaluation de sœur Flora Internationale des Pavés Nantais
Je ne pourrais oublier le sourire de C., heureuse du bonheur des autres, du sourire de P. qui respire la sérénité de voir sa moitié, A. reprendre espoir et pied dans la vie.
Comment effacer la petite phrase offerte de Ph. qui écrit et glisse le petit papier à une autre sœur par pudeur :
« Un cadeau de Noël, un collier avec Flora. Qui ne dit rien et qui dit tout à la fois ! »
C’est touchant, c’est émouvant, ça me donne plus de force et plus envie de continuer.
En ce qui concerne mon atelier « perlouze », il s’est avéré être plus utile que je ne l’aurais imaginé.
Enfiler des perles n’est pas si simple pour des personnes qui pensent qu’ils ne sont plus bons à rien et que c’est pour les enfants. Il leur permet de créer, d’offrir ou de s’offrir de petits cadeaux.
Ils réalisent qu’ils sont encore capables de réfléchir, créer avec leurs propres mains de petits objets.
Cet atelier est aussi un endroit relativement calme ou l’ont peut faire connaissance, se confier et parler de ses «petits » problèmes quotidiens.
C’est un atelier ou l’on redécouvre la joie de se servir de ses dix doigts.
Que tout n’est pas perdu !
Tout ceci pour dire que je n’ai pas fini de faire enfiler des perles. Je le fais mieux que d’écrire un compte rendu. C’est aussi pour moi, plus utile et plus facile.
Sœur Flora Internationale des Pavés Nantais
Sœur de la Perpétuelle Indulgence
8-4 EVALUATION DE SŒUR MARIA CAMELIA DE L’ESPRIT CHARNEL
J'ai prononcé mes vœux de noviciat en juillet 2001 à Solidays. Jeune Sœur depuis mai 2002, j'avais l'envie très forte de vivre, connaître et partager cette dimension de l'engagement des Sœurs, dans un cadre qu'aucun de mes
Engagements militants ne m'avait permis de connaître. J'ai été très curieuse du contenu de cette action et j'ai souvent partagé avec Sidarta lors de mon passage «au fond des bois » ou avec Marie Anale sur ce sujet. J'ai également
lu les derniers comptes-rendus des ressourcements. Sans doute avais-je eu besoin de bien cerner le cadre de cette action pour mieux me rassurer. Mon interrogation de fond était aussi de savoir ce que Camélia pouvait apporter dans cette dynamique.
Et je dois bien dire que c'est avec un certain niveau d'inquiétudes que je vis débarquer d'un énorme éléphant jaune, sur un parking enneigé, toute la troupe avec laquelle nous passerions huit jours «pleins et entiers».
Autre chose avant d'aborder le fond et le contenu de cette semaine. Il est compliqué parfois d'inscrire cette semaine bénévole au milieu d'un calendrier professionnel et il faut jongler entre ses congés 2002, grignoter ses droits
à congé 2003 et rajouter des jours de R.T.T. pour obtenir une semaine de disponibilité.
Mon arrivée au Caribou fut pour moi une agréable surprise. Emmitouflé sous un manteau de neige, cet immense chalet symbolisera pendant huit jours l'image d'une maison heureuse, d'une chaleur conquise, assurée et partagée.
J'y découvrais Anne et Etienne, nos hôtes avec lesquels nous vécurent de grands moments de complicité tout au long de ce séjour et à qui j'adresse très modestement ma reconnaissance pour leur engagement ancien auprès des Sœurs. Je retrouvais avec beaucoup de bonheur mes Sœurs qui avaient déjà travaillé à la mise en place des lieux. Je découvrais Flora qui est la seule sœur que je ne connaissais pas parmi nous toutes. La mise au point du
programme de la semaine, l'examen des situations des ressourcés et la découverte de l'hôtel occupèrent cette première soirée.
Le débarquement fut donc un moment privilégié de découverte de chacune des personnes dont nous avions simplement brossé entre Sœurs, la veille, le portrait, l'histoire et la situation. Un visage et une silhouette autour d'un homme, d'une femme qui allaient progressivement nous dévoiler son
cour, son âme, les meurtrissures et les bonheurs de sa vie.
Le vrai premier temps de rencontre fut lors des entretiens initiaux auxquels je participais avec Lolita et Marie Anale, dans le scriptorium. Vice et Amélie œuvraient dans une des salles de restauration. Ces temps de partage me permirent sans doute de mieux cerner les personnalités de mieux comprendre les attentes des ressourcés et autant que possible prendre en compte les
doléances des unes et des autres. Au-delà de ces entretiens, nous entrions pleinement dans le rythme de cette semaine.
J'y ai pris ma place comme Sœur, finalement plus facilement que je ne l'imaginais. J'adoptais parfois la position de Sœur en «apprentissage», observatrice des moments qui étaient proposés aux ressourcés, attentive aux conditions d'installation de la salle de massage, me livrant aux mains
ou aux conseils de Vice et Marie Anale pour mieux comprendre les techniques de massages et pouvoir moi-même mieux entourer les corps des personnes que finalement je masserais aussi. Je fus aussi attentive aux ateliers que proposait Sidarta.
J'animais un atelier sur la calligraphie et les trois séances que je proposais aux ressourcés furent une chance de créer avec les quatre personnes qui y ont participé une complicité assez remarquable.
Une promenade dans la neige avec Irma, le marché à Villard de Lans,
le mercredi matin, une autre course avec des ressourcées dans la semaine furent les seuls moments où je m'extrayais de cet univers chaleureux et rassurant dans lequel nous avons baigné.
Le rythme des journées pouvait apparaître assez soutenu surtout lorsque l'on restait le soir jusqu'à ce que les dernières personnes soient parties se coucher. Mais le fait que le programme de la semaine soit assez fourni et
équilibré, que nous avons proposé des activités différenciées, me permit de trouver quelques temps de relâche, des temps de pause au milieu de 'intensité de notre semaine et cela est heureux.
Progressivement, au fur et à mesure que les temps de partage se sont créés, que les ressourcés se connaissaient, que les contacts se nouaient entre nous
tous, j'ai eu l'impression que les barrières tombaient, que les gens se livraient, que tout se faisait dans une ambiance de plus en plus fusionnelle. Je crois que le déroulement même de la semaine a contribué à l'évolution dynamique du groupe.
La soirée «Mémoire » proposée le lundi soir amenait chacun, autour de la petite lumière qu'il allumait à se raccrocher à sa propre histoire. Très vite les temps d'ateliers, les repas, le jeu des mille folles, les apéritifs, les soirées discothèques ont amené le groupe à se forger comme un élément dynamique dont les Sœurs n'avaient alors qu'à garantir le cadre.
A propos de cette même soirée, je veux remercier mes Sœurs d'avoir imaginer cette forme de «rituel collectif ». Dans mes autres engagements associatifs il existe - ou il a existé - des formes d'expression du Souvenir. Il a souvent existé ces moments où l'on partage un bout de sa propre histoire. Ces actes sont important, à mon sens, autant à titre individuel qu'au titre des
engagements que j'ai pris chez les Sœurs. Ils contribuent à construire une mémoire collective, un sentiment communautaire basé sur autre chose que des formes d'être ou des phénomènes de consommation, mais ici, plus simplement mais sûrement plus douloureusement sur une communauté de
destins. Le sentiment communautaire peut apparaître alors moins identitaire et plus universaliste.
Il y a tout au long de cette semaine ces mille moments où des choses se passent, imperceptibles parfois, si fragiles aussi : deux regards qui se croisent, un sourire au bout des lèvres, deux mains jointes pour un long
temps, les souffles d'un silence qui se prolonge, les vieux souvenirs de certains ou les deuils des autres qui, l'air de rien, s'exorcisent.
Il y a tous ces moments que l'on pourrait croire inspirés par quelque chose de supérieur, quelque chose qui est en vérité la capacité de chacun à trouver la force et l'énergie, cette formidable VOLONTE. J'ai été touchée par mille choses : La photographie de la fiancée d'un ressourcé, la sensibilité d'une telle cachée derrière ses longs cheveux, la soif de lecture et l'intégrité de tel autre. L'un m'a subjuguée parce qu'il est devenu une Marlène Dietrich absolument émouvante, et l'autre, son ami, parce que les petits pas qu'il a fait dans la neige et toutes ses petites victoires de la semaine lui ont permit de dépasser les limites que son corps et au-delà son SIDA, lui imposait. Je n'oublie pas non plus la sublime Apparition.
Tant d'autres choses seraient encore à dire. Tant de moments de tendresse qui vous sautent au cou, tant de larmes que l'on essuie ensemble, tant de rires qui nous illuminent. Et tout cela dans un condensé de temps et d'espace. OUF! C'est immense.
Je parlais du cadre garanti par la vigilance des Sœurs. Chaque jour nous avons échangé entre nous, lors de réunions : cela nous a permis de verbaliser les difficultés ou les petits bonheurs qu'il y avait entre nous ou avec les
ressourcés, de faire passer des informations sur tel ou telle, de recadrer le programme. Je dois confirmer que ces rencontres furent essentielles dans la construction d'un esprit collectif, d'un esprit serein propice à notre
mission.
Assurément les sœurs sont folles. Et j'ai trouvé chez chacune d'entre nous cette petite parcelle de follitude qui est capable d'atteindre des paroxysmes à
peine exacerbé. Mais c'est aussi une dimension de la Sœur qui compte vraiment.
Avec chacune de mes Sœurs j'ai vécu des moments d'amour vrai. Avec chacune d'entre vous, j'ai grandie. Deux souvenirs : le désarroi d'une de mes Sœurs et par nos regards croisés, le réconfort que je lui ai apporté, l'autre est cette image d'Amélie, Lolita et Camélia, à genoux, soutenant toutes trois la même flamme, au milieu d'une ronde de sœurs et de ressourcés sur un fond musical des Beatles.
Je veux encore remercier Anne et Etienne, ainsi que Christelle et Nathalie pour tout ce qu'ils et elles nous ont donné.
Merci à vous mes belles Flora, Marie Anale, Irma, Berthe, Amélie, Vice, Sidarta, Lolita sans oublier Bégonia.
MERCI également aux ressourcés eux-mêmes pour tout, pour ces mille choses qu'ils m'ont offerts.
Ce ressourcement m'aura malgré tout confrontée à nouveau à ce que la maladie continue de produire : des hommes vieillis et amaigris. Le visage de cette maladie n'a guère évolué quand les corps même de ceux qu'elle attaque
se transforment dangereusement.
Cette semaine passée ainsi m'a aussi montré que l'on pouvait laisser tomber certains tabous autour de la parole liée à la maladie. Les traitements sont visibles sur les tables. On parle de ses identités, des sexualités, des addictions. L'environnement créé par les Sœurs permet soit de dédramatiser une situation, d'ouvrir des portes, d'être parfois simplement une oreille attentive. C'est une expérience que je ne regrette surtout pas, qui m'a confortée dans mes engagements militants, ceux de Sœurs en particulier.
Sœur Maria Camélia de L’Esprit Charnel, dite La Goulue.
8-5 EVALUATION DE SŒUR SIDARTA DU FOND DES BOIS
« L’utopie ce n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé »
Théodore MONOD
J’étais en train de taper mon évaluation lorsque j’ai reçu cette lettre. Il s’est imposé en moi l’évidence de la mettre dans mon évaluation. au-delà de l’aspect narcissisant que nous pouvons en retirer, ce sont surtout les mots d’une personne que nous accompagnons depuis quelques années dans son difficile cheminement du masculin vers le féminin et à qui je dois lors de ce ressourcement une grande leçon d’humanité.
Merci A.
« Petites Sœurs de l’Indulgence
La descente dans la vallée, dur, dur…il y avait de la buée sur mes lunettes. Mais grâce à vous qui m’avez permis de me découvrir j’ai grandie, votre amour, votre solidarité, votre tolérance me fait lumière depuis notre rencontre en 99. Par ces innombrables petits soins, chaleurs, attention qu’on ne trouve qu’auprès de vous, vous nous réparez, vous nous murmurez à chaque instant notre droit à la vie en nous en rendant le goût. Résultats les miracles auxquels nous avons encore assisté, la métamorphose de M, la pêche de A et de P., l’humour de M, la créativité de C, la renaissance d’A, de P, l’amour de P pour A. Pour nous toutes, tous, pour les dizaines de personnes que vous avez si chaleureusement, si gentiment reconduit vers la vie, merci, merci, un milliard de merci. JE ne connais pas de personnes aussi belles que vous, ce que vous nous offrez est exceptionnel, dites le vous entre vous.
Gros bisous à toutes. Tes très bon vent et merci.
A. de Montpellier.
Sœur Malade
La veille de mon départ j’étais à l’hosto. Je me suis posé la question d’annuler ou pas.
JE me suis souvenu de Marie Anale qui était venue malgré une grande fatigue suite à de graves problèmes de santé, je me suis souvenu de Carmensida qui, malgré sa santé, elle aussi, n’avait pas annulé sa venue lors d’un précèdent séjours, je me suis souvenu de Marie des Anges mal en point, je me suis souvenu de nos temps de paroles entre Sœurs ressourçeuses et de ce que nous y avions partagé à ce sujet et j’ai su que ce serait possible et ça l’a été. L’équipe de Sœurs a fonctionné et les taches ont été reparties selon les possibilités de chacune. Je ne me suis pas usée. J’ai fait à mon rythme.
Sœurs entre elles
Du tout début, c’est dire de ces 2 journées avant ressourcement où nous sommes entre Sœurs, je garde un extraordinaire souvenir, celui par exemple de Marie Anale massant Irma et Vice massant Lolita Piole. Des moments de douceur et de plaisir. L’attention que nous portons les unes aux autres préfigure celle que nous aurons à l’autre. Ah ! la magie du donner/recevoir.
Les sœurs, ça fonctionne comme les multithérapies. Seules, elles ont une action limité, en groupe elles sont follement efficaces.
De nouvelles Sœurs
De nouvelles Sœurs ressourçeuses sont nées. Voilà une bonne nouvelle et elles assurent. Je suis vraiment heureuse de ce sang neuf qui ne peut que nourrir les ressourcements. Nous avons pris le temps de nous réunir quotidiennement et avons beaucoup échangé. C’était important pour que nos nouvelles ressourçeuses puissent être le plus à l’aise possible.
Les ressourcés.
Une fois de plus, j’ai souvenir de grands moments et surtout d’un très beau séjour. Encore des premières fois dites avec le sourire.
C’est P. qui avoue avoir vécu sa première expérience d’expression corporelle, d’avoir été touché physiquement et d’avoir aimé cela.
C’est un moment extraordinaire de médiation entre A, opérée et A , que nous accompagnons depuis quelques années, en train de faire le passage du masculin vers le féminin, passage qui l’apaise après des années de conflits intérieurs violents et destructeurs. C’est avoir eu cet immense cadeau que d’être là au milieu de ces mystères des genres… qui touchent aux mystères même de l’être.
C’est D qui me dit qu’il vient d’arrêter la coke grâce aux Sœurs.
C’est les visages rayonnant de bonheur de ce Noël, a la fois pas comme les autres et ont la fois justement comme les autres, un Noël enfin vécu dans la joie de cette fête que l’on vit souvent comme douloureuse parce que soulignant cruellement sa propre exclusion…
C’est un premier baiser depuis 15 ans, oui, M. a reçu ce cadeau là et nous l’a dit. Ce genre de «détail» ça bouleverse et ça fait du bien de savoir que c’est ces séjours et ce que nous y mettons ensemble qui l’a permis.
C’est B au visage brûlé qui se brûlant à un clope dis : « Décidément…. » laissant dans les points de suspension toute une histoire douloureuse et qui se met à en rire…
C’est P. qui me dit après un cercle de vie : « J’ai été ravagé et transporté, merci ! ».
C’est la beauté de ce que j’ai pu voir dans les cercles de vie qu’il est important que je continue à animer tant ce que nous y vivons à des répercussions dans le quotidien «là bas dans la vallée ».
C’est une ballade avec A, en silence, nous arrêtant régulièrement pour que son corps rongé par la maladie et ses traitements puisse suivre, c’est quelques pas dans le riche silence d’être simplement là, vivant et goûtant ces pas dans la neige et c’est aussi le plaisir de son ami qui nous a regardé, souriant de sa fenêtre, d’avoir quelques temps de respiration, quelques instant pour lui, chose qu’il ne s’autorise habituellement pas.
La maladie prend beaucoup de place dans un couple.
Et c’est mille autres moments forts que ne pourrais écrire là au risque d’attaquer un roman de 200pages…
Corps
Lourd héritage chrétien que ce corps siège du pécher, corps source du mal, corps sexualisé désexualisé.
Nos modes d’expression passe la plupart du temps (en occident) par le cérébral. Souvent au détriment de notre corps. Le corps est histoire, le corps est mémoire.
Ce que j’observe en ressourcement, c’est la place restituée au corps.
Que ce soit par le toucher (massage), par les soins du corps et du visage, par les ateliers d’expression corporelle, par la relaxation qui passe par une exploration sensation de son corps et de ses tensions, par les jeux autour de l’apparence et du déguisement…
Nos ressourcement sont hautement corporel, il le sont devenu car n’oublions pas que c’est avant tout ce que le ressourcés met dans cet espace de JE qui le construise. Le corps et ses langages, sa grammaire corporelle, le corps et sa dense/danse.
Je remarque que la « parole » corporelle initie /préfigure souvent les mots.
Corps stigmatisé par la maladie, les traitements et/ou les défonces.
Corps source de douleurs, corps violé par les aiguilles et les tubes, corps violé, abusé, par d’autres puis nié.
Pour terminer
Ce fut un beau et riche ressourcement, riche d’ateliers, riche d’interactions et de synergie, d’actes et de paroles aidants, riche de la venue d’amis des Sœurs, tels que Fabien LACAF venu une fois encore donner de son dessin, de Vincent ROCA venu nous offrir un spectacle de très grande qualité, c’est bien sur encore et toujours la présence et les attentions d’Anne et Etienne toujours aussi beau dans leurs relation a l’autre et qui sont pour beaucoup dans la réussite de ces séjours.
Et c’est bien sur mes Sœurs , de bien belles personnes…Je vous aime.
Ces séjours sont source de grandissement.
Que la force vous accompagne. Sœur Sidarta du fonds des bois
9 - Les évaluations des ressourcés
1 -Qu’avez-vous penser de ce séjour ?
Enrichissant, dynamisant, nourrissant.
En dépit de mon affection bronchique, je conserve le souvenir de sœurs attentionnées et dévouées. Je pense à Irma, remplie de gentillesse, à l’écoute d’autrui. Le maître mot de ce séjour aura été la joie.
Tant de bien. C’est mon 9ème et encore différent et toujours aussi bon. Je me sens chez moi ici au Caribou et ça, ça vaut tout l’or du monde. La neige était au rendez-vous, quel plaisir de l’avoir juste pour nous, encore vierge.
Pour moi la totalité du séjour s’est très bien passée à part la fin. J’ai loupé la convivialité des repas parce que j’ai été malade.
Agréable séjour. Les participants étaient tous sympathiques. J’avais plus d’affinité avec certains qu’avec d’autres. Le cadre du Caribou est très bien pour organiser une semaine comme celle-là. Il y a tout ce qu’il faut sur place et Anne et Etienne sont super sympas.
Par rapport à Carcans, c’était plus fraternel, plus « familial », plus convivial et don plus bénéfique. La personnalité de nos hôtes et leurs qualités d’accueil ajoutaient via le gîte, le couvert et le sourire un nec plus ultra au travail de prise en charge, d’écoute et d’Amour des Sœurs : toutes égales en qualité malgré leurs différences.
YAWOU ! !
Réussite TOTALE-
Très bon séjour. Très bien organisé.
VERY GOOD Beaucoup de PAIX D’AMOUR. DE POEMES DE VERITES
Je viens de passer 1 séjour extraordinaire, franchement il n’y a rien à dire, car il y a une bonne organisation tant par l’hébergement, la restauration que par les ateliers (Relaxation, massage, sauna, Repos,
A l’évidence, une parenthèse dans l’année, changement de tout, oubliée autant que faire ce peut les soucis quotidiens…
Très enrichissant. Découverte des personnes que je connaissais sous un autre angle et c’est sympa de découvrir différemment les gens riants. On les vois en paix.
Je pense que ce séjour m’a permis de découvrir un lieu magnifique, et que je le retrouverais pas ailleurs.
J’ignorais ce qu’était le ressourcement mais je voulais être en collectivité avec mes sœurs et frères dans la montagne magique. J’ai découvert une fraternité extraordinaire.
J’ai passé un très bon séjour agréable. Franchement, je n’ai rien à dire, c’est plus qu’une famille pour moi.
Plus que bien, les gens du Caribou sont plus que beaux… On formait vraiment une grande famille… On m’a tellement donné d’amour, d’amitié, je me demande si j’ai réussi à le rendre…
Magique au sens noble, en terme de (re)construction, en terme de revisite des valeurs importantes pour moi dans la vie, Magique en terme de SOLIDARITE, de CHALEUR HUMAINE de (Re)apprentissage à prendre soin de soi-
Il est exceptionnel, par la qualité des êtres vivants, sur ce domaine. Le Caribou est un lieu magique, à mes yeux, je suis très heureuse de cette semaine. J’y ai appris beaucoup de choses de façon positive. C’est un vrai bonheur et un merveilleux bol d’air.
2 - Ce séjour a-t-il apporté ce que vous désiriez trouver ?
Oui à tout les niveaux avec un large panel d’ateliers qu’ils soient manuels ou intellectuels.
Nous demandons toutes et tous toujours beaucoup d’un séjour de ressourcement. Il faut savoir raison garder. Par rapport à l’idée que je m’en faisais, je suis enchanté, il faut donner pour recevoir, dans le partage.
Oui. J’y ai trouvé la neige et cela m’a fait un bien fou. Oui. J’y ai rencontré et connu des gens merveilleux, dont trois sœurs nouvelles : Lolita, Camélia et Marie-Amélie. Oui. J’ai beaucoup ri. J’ai aussi pleuré et sorti des tensions. Oui. J’y ai trouvé plein de tendresse. J’en ai toujours autant besoin et je sais qu’ici il y en a dans le moindre recoin.
Le séjour en lui-même m’a apporté une certaine énergie qui quand je redescendrai dans la ville me servira à aller de l’avant dans mes démarches.
J’ai trouver beaucoup de soutien car je n’étais pas trop bien, surtout en arrivant. On m’a compris lorsque j’étais fatigué et que je voulais être dans ma chambre. A travers mes discussions avec certains ressourcés, j’ai appris des choses que je ne savais pas ou que je pouvais faire. Ca m’a redonné du tonus et de l’espoir.
Oui - parce que les épreuves physiques subies ces 6 derniers mois par notre couple avaient épuisés et l’un et l’autre. - parce que on n’a plus ce sentiment de solitude dans la maladie ou le traitement après un tel séjour. - parce que j’ai pu enfin souffler, me faire coocooner, me reposer et rire en sachant qu'on pouvait prendre soins de ma moitié.
Oui, la nature, la neige (à la montagne c’est top) le calme, la convivialité, l’essentiel du relationnel. - Rupture avec le quotidien
Oui pour le contact humain, pour le repos, les balades, pour tout ce qui était dit et fait.
Oui, ce séjour m’a beaucoup apporté = grand air, ambiance très chaleureuse et très fraternelle entre gens de milieux différents, d’histoires différentes.
Bien sur comme les 4 d’avant. Très bien organisé avec les sœurs anciennes et nouvelles. Je vous aime plus que moi-même.
Ce séjour m’a apporté beaucoup, je pourrais les citer un par un. D’abord le repos, ensuite la fait de faire connaissance aux ressourcés, aux sœurs, à Anne et Etienne, à Nathalie, à Christelle et à Marie. Le ressourcement reste toujours un séjour d’où nous apprenons beaucoup de choses, une expérience enrichissante à partir de Sœurs qui nous encadrent.
Oui, parce qu’en ayant déjà connu un, je savais à peu près ce que j’allais y trouver.
J’ai eu un changement d’air. C’est important de découvrir du bon air, c’est important. Je me sens plus calme.
Oui
Plus encore à travers la sensibilité artistique sensuelle.
Oui, ce séjour m’a apporté ce que je voulais et ce que je désirais.
Oui, j’y ai trouvé mes marques, je me suis senti en sécurité, rassurée, dans l’ensemble du séjour j’ai été à l’aise.
Complètement, totalement constructeur, remise en route du processus découvert il y a 3 ans auprès des Sœurs : Recevoir de l’amour, du respect, des regards d’acquiescement et grâce à cela = construire son horizon se ressaisir en terme de projet de vie-
En partie, j’ai essayé d’être ponctuelles, lors des ateliers, ce qui m’a permis de voir où j’en étais d’être plus à l’écoute des autres. Cela m’a fortifiée pour le retour dans la vallée où je compte mettre à profit, cette belle expérience humaine et aller ainsi de l’avant pas à pas. Merci.
3 - Qu’as-tu pensé des Sœurs :
Toujours disponibles
Excellentissimes , Irma, Sidarta et toutes les autres.
Elles sont belles et Merveilleuses, elles sont touchantes, elles sont atttenti-ves, elles donnent tellement, elles m’étonnent toujours, elles sont nos fées.
Excellentes dans tous les termes.
Les sœurs ont été formidables avec moi, pleines d’attentions. Elles ont su me redonner goût à la vie. Elles ont compris ma peine et le fait que je ne suis pas dans les conditions de santé idéale.
Différentes, complémentaires, folles à lier mais si tonifiantes sous leurs uniformes et leurs déraisons. De grandes sensibilités qui mériteraient le prix Nobel de la PAIX ! Des plus attachantes que d’autres.
Cette capacité à donner malgré et contre tout. Véracité du Moment, fragilité de l’instant, éternité joyeusement et en avant pour Créteil.
Originales. Pas bigotes, serviables et enthousiastes.
Je les connais depuis longtemps. Elles ne changent pas, même si les visages sont différents. Très organisées, très attentives à nos désirs et à nos difficultés - Très pro !
Très fortes en fait.
Les sœurs restent toujours nos encadreurs, de part leur gentillesse, leur organisation de travail (les ateliers) Elles sont toujours à notre écoute et nous prodiguent à chaque fois des conseils lorsqu’il le faut.
A l’écoute, un peu comme de « vrais » sœurs, mais avec ce point commun qui nous rapproche.
Rien. Vous êtes toutes formidables. J’aimerais tellement vous ressembler.
Je pense que les sœurs m’ont apporté beaucoup de joie et de gaité.
Elles ont véritablement la vocation de manière complémentaire à celle des sœurs trinitaires que j’ai connues par le Père Denis.
Les sœurs sont très humanitaires, chaleureuses. Je me suis senti entouré, bien entouré par ces personnages.
Attentives, attentionnées, toujours à l’écoute. J’ai l’impression qu’elles vous disent ce que l’on veut entendre…
Remarquables, exceptionnelles (exception) comme à l’accoutumé - mélange de tendresse, d’amour, disponibilité mais aussi grandes qualités de gestion humaine.
Elles sont extraordinaires, de bonnes fées et plus encore à mes yeux.
4 - Qu’as-tu pensé de l’hôtel :
Magique avec des propriétaires merveilleux.
Ah ! Le point le plus négatif : il aurait fallut préchauffer les chambres « à minimum » 72 h avant notre arrivée. Les couloirs, sans être sibériens, mériteraient quelques radiateurs à « minima » et prévoir des placard de rangement plus grand !
Plus chaleureux, je ne connais pas.
Confort 4 étoiles.
L’hôtel est très sympathique - chaleureux - Anne et Etienne sont vraiment des gens extraordinaires. C’est vraiment un lieu pour se reposer dans le calme.
Ah ! c’est la réplique de la maison familiale que j’aurais aimé avoir eu tout petit. On s’y sent bien comme chez soi. Ca va être dur d’en partir alors qu’Anne et Etienne n’y seront plus.
Toujours aussi sweet, doux, tranquille.
Adapté au séjour en groupe, bien situé.
Le Caribou est un très bel Hôtel, original dans le style - baroque.
Toujours bien tenu.
En faisant connaissance avec Anne et Etienne faisant partie de la direction, très gentils, prêts à notre écoute et à nous aider, à tous nos problèmes, il y avait une réponse. Christelle à la cuisine, nous a bien gâté par une restauration et Marie très gentille qui nous a bien servi.
Confortable.
Un havre de paix. L’accueil est vraiment adorable. Anne et Etienne sont vraiment exceptionnel et on ressent vraiment l’amour de l’autre dans ce lieu et la paix. Un lieu d’apaisement et de sérénité.
Un lieu très convivial.
Chaleureux, copieux avec le cœur énorme d’Anne qui fleurit au milieu de ses bouquets multicolores et de son équipe.
On a été bien reçu par Anne et Etienne.
Chambre un peu petite, mais sinon confortable…Cadre dans l’ensemble très agréable et chaleureux.
Endroit magique, autre planète ou tout est fait jusque dans le moindre détail pour COMBLER chaque besoin, chaque désir, pour que chacun(e) se sente au mieux.
C’est un lieu fantastique, un bateau dans la montagne. Je suis tombé sous le charme…
5 - Qu’as-tu pensé des repas :
Fabuleux mais beaucoup trop riche et dessert trop copieux pour le soir .
Excellentissimes ! ! !
Merci pour nous réveiller les papilles gustatives avec tous ces mets préparés avec tant d’amour. La nourriture à Paris me semble toujours fade à mon retour. Mais justement, j’ai appris à améliorer mes petits plats et à les parfumer.
Merveilleux, très bonne prestation et une qualité bonne.
Les repas étaient excellents et variés. Christelle est super sympa. Elle a toujours accepter ce qu’on lui demandait pour moi. Elle est discrète, souriante et excellente cuisinière.
Christelle est géniale, très …., inventive même si pour les petits estomacs fragilisés que nous avons avaient parfois quelques maux à digérer tant de richesses ! Ah, les poignées d’amour qui réapparaissent. Merci
J’ai trop mangé tellement c’est bon . Et c’est peu dire !
Copieux et bien achalandés.
Excellents repas. Copieux. Variés. A horaires fixes. Ce que j’aime beaucoup.
Excellents
Les repas n’en parlons pas, ils étaient bien différents chaque jour, bon et copieux de l’entrée jusqu’au dessert + le café.
Excellent et varié, sans oublier équilibré.
Ah ! Ah ! Ah ! on c’est tellement régalé. Très, très, très bon, varié, équilibré, très bon, excellent.
Royal.
Excellents et lieu de communication.
On a très bien aimer, bien servi.
Assez copieux, et riche, trop riche, mais excellent. Chapeau pour la cuisinière Christelle, Nathalie aussi ! ! et Marie qui je pense on eut du mérite de s’être occupé de nous.
A l’image du Caribou, exceptionnel de qualité jusque dans le moindre détail - ingrédients, produits de qualité rare ( sirop d’érable, huile de germe de blé, de noix, de noisette, yaourt et fromage de la ferme), plats aux raffinements, cuisinés et originaux (re)donnant le goût de s’alimenter sainement.
De grande qualité, la cuisine et le service, nous avons été très gâtés…
6 - Les ateliers : quels sont tes impressions, ton ressenti, tes propositions
les cercles de vie :
A VIVRE PLEIN D’EMOTION
EMOTION, SINCERITE, UN MOMENT FORT.
Que de choses exprimées dans les 2 cercles de vie auxquels j’ai participé. Quelle surprise chaque fois de découvrir ce que l’on peut faire, exprimer, sans les mots. Le cercle de vie, c’est le partage. Partage de nos bonheurs, de nos souffrances.
Le cercle de vie m’a apporté, permis une totale libération. Qui m’a fait du bien. Un relâchement pour moi. Ce fut très important et très intense.
Je n’ai pas participé aux cercles de vie car c’était le soir et j’allais me coucher car j’étais fatigué.
Sidarta avec ses clochettes aux chevilles nous a improvisé de merveilleux moments de vérité, de sensualité, de fraternité et de partage. Beaucoup d’émotion et des moments enrichis par l’exhibition naturelle des autres participants. Merci à lui.
EMOUVANT ; rapproche les êtres humains. Dynamisant.
Les Cercles de vie, parfois triste, mais agréables, le Calme et surtout la musique
Une découverte de la tendresse de la tristesse partagée de la joie à travers la communication par le mouvement
Beaucoup de chaleur, d’émotion. Etc….
Beaucoup d ‘émotion, de liberté, d’attention, de partage. Regarder 1 personne dans les yeux est difficile d’habitude, là c’était naturel, le toucher m’a dérangé.
Un grand moment partagé avec Sœur Sidarta ; le corps est en mouvement intérieur et extérieur. Un instant privilégié avec chaque participant, c’est le travail sur soi par excellence. Une sensation de chaleur intense, une énergie, on vit de belles choses.
Relax’action, expression corporelle :
EN HARMONIE AVEC SOI-MEMES
Les petits bâtons magiques de Sidarta me font voler, danser, planer, sourire, rire.
N’a pas participé mais je me suis fait des très bonnes siestes reparatrice.
J’ai fait un atelier, le premier. C’était agréable. La relaxation c’est le moyen d’évacuer tout ce stress que l’on a en nous et plus particulièrement vrai.
Pas fait, dommage.
Pose calme, recueil, introspection, respiration et j’oubliais la voix douce et tranquille de Sid
Les improvisations physiques : non jugement, respect de l’autre et du groupe.
Pas participé car j’ai appris grâce à d’autres ressourcements des sœurs, à me ressourcer seul. Normalement, tous les jours, où que je sois, je fais des siestes-relaxation.
Excellent pour le repos de mon âme avec un grand A
J’ai aimé la relaxation et l’expression corporelle
J’ai appris lors d’un précédent ressourcement à le faire moi-même, surtout que l’heure à laquelle il était proposé correspondait à l’heure de la sieste.
Des petits bouts de bois et je communique avec toi à trois
Très très bien. Je n’ai jamais vu ou vécu ça de ma vie.
Très bien animé, reposant, restructurant, incontournable
massages :
Génial
Je n’ai pas pu y aller à cause d’affection bronchique.
J’ai reçu et j’ai donné. J’ai découvert les massages dans les premiers ressourcements. J’en reçois depuis 4 ans à Paris et j’arrive maintenant à en donner et j’y trouve beaucoup de plaisir.
Ce fut une très grande découverte pour moi car je n’ai pas pensé le faire à la Fontaine aux Loups et j’ai apprécié ce moment.
J’ai fait tous les jours des massages par Marie-Anale, Sœur Vice, Camélia. Ils m’ont fait un bien fous, ils m’ont détendu. Les massages sont pour moi quelques choses d’importants, car ne faisant pas de sport car j’ai beaucoup de problèmes avec mon corps.
Grand timide devant l’éternel vis à vis du corps, j’ai accepté avec bonheur ce travail qui m’a apporté détente physique et psychique. Grace à Vice, Anale j’hésite et Camélia. J’ai pu apprendre les rudiments essentiels afin d’en faire profiter mon ami. Le respect du corps défiguré que le travail des sœurs magnifie si bien est quelque chose de rare et riche.
Apaisants, relaxants. Permettant une césure entre 2 moments.
Je n’ai pas pu demander à être massé. C’est une technique que je souhaite apprendre…
EXTRAORDINAIRES MAIS TROP COURT,
Les Massages sont fabuleux .
Vraiment très bien. Un moment de détente, de décompression, d’apaisement.
Ce massage m’a permis de me détendre et d’être bien intérieurement .
Très agréable, et la personne, elle prend le temps qu’il faut.
Agréable, doux, j’ai fait 1 massage, le côté tactile ne m’a pas posé de problèmes.
ateliers au scriptorium :
L’atelier perles est un atelier merveilleux, un havre de détente avec Flora qui est une perle de douceur et de bonté.
Lieu d’intimité où la création s’épanouit.
J’ai fait l’atelier des perles. J’ai construit un collier mais je ne l’ai pas fini.
J’ai bien apprécié cet atelier perles. Flora est super sympa, elle a une patience avec les participants pour expliquer. On pouvait aussi se reposer en écoutant un CD ou faire la lecture.
Ecriture et Calligraphie ont été pour moi des moments forts de mon expression personnel. Je crois que c’est indispensable quand on vient en ressourcement en couple.
Les perles et leurs milles facettes !
Le scriptorium est dans le Caribou un endroit très utile et très agréable. Je l’ai utilisé comme un lieu de repos, d’écriture et de méditation.
Intéressant.
Très bien.
J’ai découvert une activité que je croyais réservée aux enfants : les perles.
J’ai fait un peu de perle.
Perlouzes : des moments formidables, et beaucoup de plaisir.
Exubérance de l’expression couchée sur du papier.
J’ai fait 2 bracelets à l’atelier perlouzes, j’ai profité du scriptorium pour la lecture, sieste.
Ateliers Perles avec Flora : Très très convivial, Artistique - reposant.
Les perles avec ma sœur Flora, j’ai créé un bracelet, elle m’a guidée. Un travail de patience, j’ai adoré.
le sauna
Pour des raisons oculaires, interdit.
Je n’en ai pas fait cette année. Etrange ! Les ressourcements se suivent et ne se ressemblent pas.
Très relaxant, première expérience en totale confiance. C’est la première fois que je vais à la séance garçons et filles en même temps.
Agréable, lieu de calme.
Sympa
Excellent
Très bien pour ceux qui apprécient. Un plus, dans ce qui est proposé.
Je transpire beaucoup et évacue les mauvaises graisses et les ondes négatives qui partent en même temps.
Le sauna a été vraiment très bien. Beaucoup d’hygiène.
J’ai ressenti les effets relaxants et la peau plus douce après la séance.
les balades :
A cause problèmes de santé, n’ai pas pu savourer les délices de la poudre blanche.
Dans la neige ! le pied ! Toute cette blancheur ! ! Que ça va être difficile de retrouver la grisaille Parisienne.
Extraordinaire. Un cadre exceptionnel. La neige fut au rendez-vous. La sérénité et le calme.
Je n’ai pas participer aux balades mais je suis quand même sorti deux fois dans l’après-midi . Une avec Sœur Sidarta et l’autre avec Pierre.
Fait quelques unes avec mon ami fatigué (quelques petites ½ heures) mais j’ai su par ouie-dire que Sœur Irma était un guide attentif aux difficultés de chacun.
Réussies malgré le froid !
Excellent atelier balade avec Sœur Irma qui est un excellent accompagnateur, doux, plein de tact et d’intelligence.
Bravo Irma.
A travers la neige étaient intéressantes.
Alors dans ce domaine, je dois dire que c’est mon activité préférée, surtout avec Irma qui propose tout, mais n’impose rien. C’est plus qu’une balade, c’est une découverte et une explication de l’environnement, à notre rythme !
Sympa. Ce lieu d’oxygénation par le corps, tant en observant la beauté de dame nature qui avait pour nous revêtu son manteau blanc.
Magnifique découverte de cet espace enneigé en haute montagne.
Elles furent solitaires.
On a fait une balade au marché de Villard de Lans et les gens étaient vraiment chaleureux.
J’ai participé à 2 balades. Le fait d’être aussi proche de la nature m’a fait un bien pour le calme et l’air pur.
Avec Sœur Irma, j’ai commencé à monter de 25 mètres, au dessus du Caribou. Je suis partie trop vite et j’ai du interrompre le parcours du jour. L’altitude, le vertige, la sensation d’être tirée vers le haut .
7 - Les temps de paroles (impressions, ressenti) :
Unique impossible à exprimer en mots.
Les mots… les mots… Des mots si doux, si beaux à entendre. Des mots qu’on dit ici avec son cœur.
J’ai eu un très important à la fin du séjour.
Tout le monde a pu s’exprimer. Certains plus timides comme moi. Je ne suis pas un grand orateur mais j’écoute beaucoup.
Bons moments où l’on s’accapare, où l’on se compare et où l’on s’aperçoit qu’en réalité il y a infiniment plus de solitude et de détresse que celles qu’on a soi-même.
Emouvants, essentiels.
Au cours du ressourcement les temps de paroles, échanges verbaux entre participants ont été multiples du petit déjeuner au coucher. Toujours basés sur l’écoute, l’attention à l’autre et l’humour.
Emouvants.
J’ai pu parler. Ce que j’avais en moi et ça m’a fait du bien.
C’est quand même un grand partage entre nous tous et une remise en soi. J’en ai eu beaucoup en particulier avec certaines personnes.
J’ai dégagé beaucoup de problèmes qui étaient au fond de mon cœur grâce au courage des personnes qui organise ça.
Riches, permettent d’intégrer, de comprendre, de respecter, d’aider, de se rapprocher, de créer des liens forts à entretenir.
8 - Les soirées
FABULEUSES
Diverses, le sommet ayant été atteint à la fête de Noël, couronnée par le one man show de Vincent ROCA, ciseleur de notre belle langue.
Je me suis défoulé à danser. Quel pied de danser sans se sentir déshabillé du regard et sans être serrés comme des sardines, prisonniers comme dans ces boîtes parisiennes !
Toutes excellentes mais une plus particulièrement la soirée de Noël. Le spectacle de Vincent ROCA était bien, et que Fabien LACAF est tiré mon portrait ceci m’a fait une image.
Je n’ai pas beaucoup participé aux soirées, trop fatigués mais je le regrette car j’adore danser et m ‘amuser.
Folles, délirantes, magnifiques avec la présence de Vincent ROCA et Fabien LACAF pour la soirée de Noël. Il y avait pour moi comme une porte de plomb qui s’ouvrait sur un passé qu’il fallait oublier.
Plein les yeux et la tête. Rires sans retenue, fou rire et danse. Ca fait du bien, c’est thérapeutique…)
Bigarrées et très métissées. Une réussite quoi !
Soirées joyeuses et amusantes. Divertissantes.
Super sympa. Bravo les Sœurs.
Les soirées étaient très bien, par la bonne musique et la danse, c’était extraordinnaire.
Toujours différentes, varièes.
Oh ! délirantes. On a tous participé. C’était vraiment génial.
Grandiose, extraordinaire.
Extra.
Vraiment, les soirées étaient des moments inoubliables que je n’ai jamais vécu, et merci pour toute cette organisation.
Magnifiques, festives ou chargées de messages de respects, de solidarité, de chaleur humaine. Personnellement très régénératrices et constructives grâce aux regards de respect m’ont encore (comme d’habitude) permis d’avancer moi-même bousculer mes frontières, couper encore des barbelés dans la tête : Enfin construire.
Soirée des lumières très bien.
Soirée des Sœurs (prévention et plus encore)
Soirée de Noël avec Vincent ROCA et Fabien LACAF, soirée jeux de société et soirée « Tous en pistes avec les Etoiles » (Les ressourcés, les sœurs, la chanoine) : SUPER GENIALES.
9 - Est-ce ton premier séjour ?
le premier à la Fontaine aux loups en octobre 2002
Ce n’est pas le premier et loin d’être le dernier.
C’est mon deuxième ressourcement par Pascal, d’Arc en ciel Aides.
Non, c’est le deuxième.
Non, c’est le deuxième. Le premier à Carcans en octobre 2001.
Premier l ‘année dernière, au même endroit, à la même saison, avec la neige en plus.
Oui, par l’intermédiaire d’un ancien ressourcé.
Non, j’ai déjà fait plusieurs ressourcements. Je connais les sœurs depuis plusieurs années. Je les ai découvertes par l’association Arc en ciel Aides.
Non. Par Pascal d’Arc en ciel Aides.
Non. C’est la deuxième fois.
Ce n’est pas mon deuxième séjour.
Non. Deuxième.
Oui, par mon amie en voyant des photos de vous et de connaître leur entourage.
Oui par Arpa , et Edith sa maman (gestionnaire des places de spectacles gratuites à Arc en ciel Aides) qui y avait vu les sœurs lors de soirées. Et par les photos de William Klein.
Non. C’est mon deuxième séjour. Par les sœurs Irma et Maya.
Non . C’est mon deuxième après la Fontaine aux Loups en Octobre 2002.
C’est mon quatrième séjour (4 pas de géant par rapport au travail sur moi qui est plutôt du style « Petit Poucet »- merci à toutes Gros-gros-gros bisous) Il y a trois ans par sœur Bégonia.
10- Ce ressourcement était comme… Parce que… :
Une cure de jouvence. Une semaine où l’on se recharge parce que le lieu comme les sœurs sont irremplaçables.
Une parenthèse dans la souffrance. Des fous rires, des moments d’allégresse parce que merci à vous, à Anne, Etienne de nous avoir permis le séjour.
Un voyage autour du monde. Un rechargement des batteries de mon cœur. Un voyage au pays des fées, sur un tapis de coton. Un envol. Parce que les fées, on ne les voit pas à Paris ; elles existent sûrement, mais elles ont trop de travail ! Alors, tout au long de l’année, je pense à mes fées : les sœurs.
Une réalité que je ne pourrais pas faire nul par ailleurs Parce que il n’existe pas de structure à Paris, et sur toute la planète. Je voudrais des lignes pour ne pas écrire de travers.
Une bouffée d’air frais. Moi qui n’était pas bien en arrivant, j’ai réussi à contrôler mes angoisse qui me font si mal. A travers le point de vue de certains avec lesquels j’ai discuté, j’ai compris que je n’étais pas seul dans mon cas et qu’il fallait que je me batte pour arriver à continuer le chemin tracé.
Du pain béni !
un rêve de repos enfin arrivé !
des moments très forts d’aides psychologiques par les sœurs !
un appétit retrouvé !
un passage par une autre planète si différente de celle où je vis.
Une vitamine multiple pour mon cœur, mon esprit et mon corps
parce que j
J’étais désespéré ;
J’étais épuisé ;
Je croyais perdre mon ami ;
J’avais omis de prendre soin de moi ;
Je suis devenu un peu vieux dans mon corps alors que mon cœur reste si jeune. Merci
Un nuage du dessus de la neige
Un sourire émerveillé
parce que
différent du quotidien
rupture avec la normalité/normale
ouverture vers le mystérieux
l’excès joyeux
Et tant de paroles qui touchent en plein cœur.
Des larmes aussi, mais sont-elles vraiment tristes.
Une pause, une halte, un passage parce que le besoin de se poser se faisait ressentir.
Un rêve. Une semaine de bonheur dont j’aimerai me souvenir si des épreuves se présentent à moi parce que nous étions tous très unis, heureux d’être ensemble, heureux malgré nos gros problèmes de santé.
Une étoile dans la nuit parce que j’en avais vraiment besoin.
Une parenthèse dans l’année, la possibilité de rencontrer des gens qu’on ne connaitrait pas autrement parce que la vie fait que j’ai tendance à évoluer dans les mêmes milieux. En somme, et pour conclure, il est une homogénéité dans la gentillesse non feinte des sœurs, quelque chose qui vient vraiment du cœur, de leurs cœurs.
Un apaisement, une remise en question parce que beaucoup de questions qui se posent, de moments de bonheurs. On écoute les autres. On apprend toujours beaucoup en écoutant certaines personnes.
Un voyage au bout du monde parce que c’était une première chez moi, et je le retrouverais pas ailleurs, que des bonnes choses que je n’oublierais pas. Ca restera gravé dans mes pensées.
Une source qui babille et défile vite vite … parce que Parce que
Ce ressourcement était comme une nouvelle vie pour moi comme pour les autres, si non je ne serai pas là parce que j’ai oublié tout mes mauvais souvenirs que je ne peux pas expliquer en ce moment et Merci.
Des vacances (c’est le Caribou qui fait ça)- ambiance très familiale, bon enfant, très très agréable. Je me suis entendue avec la plus part des ressourcés - très bien avec ma collègue de chambre.
Un conte de Noël, un merveilleux cadeau parce que mes proches étaient là, une grande porte s’ouvre enfin, l’amour était là comme une multitude de présents.
Cette fiche ayant des renvois aux questions précédentes est transcrite dans sa globalité.
Qu’avez vous pensé de ce séjour ? D’abord, chaleureux, très chaleureux. Les sœurs et autre sympathiques et attentionnés. Je savais que j’existais à leur yeux et tous avaient l’air bienveillant à mon égard . Serviable, sans jamais trop envahissants, respectueux mais surtout chaleureux, familiaux (au bon sens uniquement). Je ne me sentais jamais jugé. Tout s’est déroulé harmonieusement. On était toujours suffisamment renseigné sur ce à quoi s’attendre, choix ou restreintes (jamais lourdes), horaires, etc. Et ce avec souplesse et clarté.
Ce séjour vous a-t-il apporté tout ce que vous désiriez y trouver ? et pourquoi ?
D’abord, seul domaine négatif(bien que non trop, n’étant pas sûr d’être prêt et capable) vient d’une déception en moi de n’avoir pas essayé (osé essayé) de produire grand chose aux ateliers ; notamment, la perlouze et surtout le cercle de vie. J’aurais dû puiser le courage, les idées essentielles et me pousser. J’aurais pu éventuellement apprendre et/ou grandir en compétence et en estime. Cependant, je sais même mieux que fuir les défis me faire sentir que je me laisse stagner. La prochaine fois…
Autrement, et son importance doit être bien appréciée car essentiel à soi : A savoir l’accueil chaleureux, la reconnaissance de la part d’autrui, l’écoute, et impressions d’écoute en puissance, absence de jugement renforce et libère les gens ; je l’ai reçu ; j’en suis content.
Qu’as-tu pensé ?
des sœurs : Pour voir la réponse à cette question, relisez la réponse de la première partie (B) de la deuxième en imaginant que je n’ai parlé que des sœurs : amabilité, compassion, écoute, respect- choses qui guérissent, apaisent, encouragent. Ces caractéristiques sont belles, donc contagieuses et il se peut qu’une grande partie de l’ambiance bienfaisante, produit aussi des « non-sœurs » ait puisé de la nature collective d’elles.
de l’hôtel : Douillet ; chaud. Ambiance personnalisée. Par endroits, par contre, il y avait parfois des courants d’air.
Des repas : Les repas étaient tous très bons, divers (sauf les yaourts mais on ne s’en lasse pas) manifestement préparés avec soins, copieux
Les cercles de vie : Malheureusement ( moins que l’inspiration et l’élan viennent m’habiter ce soir) je n’ai jamais assisté (encore ? ?). je ne sais donc rien mais l’idée convient à un ressourcement.
Les massages : Ca m’a bien détendu, m’a procuré ce qui me manque quotidiennement. Je n’ai pas fait d’expression corporelle.
Les ateliers au scriptorium : Ca me détend en général. Mais lorsque l’inspiration ne vient pas, ça m’exaspère et je m’ennuie un peu - normal.
Le sauna : j’aime bien commencer à le faire et suis très content lorsque je peux ressortir. Parfois étrangement agréable, mais toujours du travail et brutal, agressif.
Les balades : 1er jour : pendant la montée parfois je me suis évertué trop par moment ; la descente, par contre, et les jours suivants étaient toujours agréables. Ca vivifie et le corps et les yeux…N.B. A part, le premier jour, mes balades se passaient plus tard dans la journée, non parmi tout un groupe et plus libre à choisir chemin, durée, allure. Impression forte : liberté, une liberté gratuite la terre.
Les temps de paroles : Ce qui m’a apporté le plus étaient des conversations spontanées lesquelles souvent ont repris le lendemain.-
Les soirées : Assez comblé et fatigué après le dîner et messe/spectacle, je me couchais assez tôt avant 23 H 30/0 H 00. Je voulais une expérience plutôt diurne.
Est-ce ton premier séjour ? Oui. Par quel intermédiaire ? L’association « Basiliade » m’a proposé d’y venir. Cela dit, j’avais déjà connaissance des « sœurs de la perpétuelle indulgence » depuis une quinzaine d’années - même hors de France- mais je n’avais pris que vaguement connaissance des ressourcements qu’il y a à peu près deux ans et ce, j’en ai appris à Arc en ciel Aides où des amis à moi s’étaient ressourcés et en ont parlé en bien depuis.
Nous avons eu 20 évaluations sur 23 ressourcés. Toutes et tous n’ont pas répondu à l’ensemble des questions.
10 - Textes de l’atelier des Mots
10 - 1 Atelier Autour du mot « sens »
Les sens de la vie ou l’essence d’une vie
Il aura fallu du temps avant que je ne trouve un sens à ma vie
Du temps avant d’aller à l’essentiel
Et du temps avant de découvrir le ciel
Il aura fallu des ressourcements avant de savoir qu’on ne peut donner sans jamais recevoir
Du temps pour que je puisse enfin me voir
Et du temps pour savoir
Il aura fallu que je te rencontre pour savoir que l’amour peut exister même loin de toi
Du temps pour mettre mes sens en émoi
Et du temps pour savoir que c’est dans les deux sens toi et moi
Il aura fallu que tu partes pour que j’arrive à écrire
Du temps pour me faire à l’idée que tu allais partir
Et du temps pour reconnaître que tu n’allais pas revenir
Il aura fallu un Caribou pour me sentir chez moi
Du temps pour me faire un nid douillet bien à moi
Et il faudra du temps pour être dans le bon sens vers toi.
P.
Des cinq sens que nous possédons, j’en retiens la sensibilité
La beauté du regard
La douceur du toucher
L’attention de l’écoute
L’appréciation du goût
Et l’utilité de l’odorat
M.
Prière à vous
Si je pouvais arriver à vous le faire partager,
Ce n’est pas qu’un sens à la vie que je voudrais donner
Pour de multiples raisons il est bon d’exister
Et tant et tant d’autres aussi à essayer de donner
A tous les peuples qui partagent notre terre,
Je voudrais dire ne soyez pas amers
Il existe cinq sens, pour ne pas les nommer
Mais c’est ici avec vous que j’aimerais en toute simplicité
Surtout ne soyez pas surpris, si je dois transgresser
Aux lois de la nature, il serait bon d’ajouter
L’Amour, un sens certes caché, mais si souvent oublié.
D.
Les cinq sens et moi
L’odorat : les pins près de la plage, les odeurs de cuisine de ma grand-mère, l’air marin, la menthe, le bois qui brûle dans la cheminée, l’hôpital, la cigarette
La vue : les jambes des garçons, le volcan du Stromboli, les sourires, la lecture, les couleurs et les Sœurs
Le toucher : les caresses, la pâte à modeler, le style, la terre, la création,
L’ouïe : le bruit des voitures,, la compréhension dans le silence, les chuchotements, les cris, les oiseaux, le craquement des branches sous les pas dans la forêt
Le goût : le café, le chocolat, les pâtes, le sucre, le goût des peaux que je lèche.
F.
Le sens de la vie. Le sens de la vie s’appelle parfois Amélie.
Sommes-nous introvertis et elle extravertie ?
Le sens de la vie c’est ce long fil d’Ariane qu’on déroule.
C’est la grande Mandela qui tourne et chacun fait son temps court ou long.
Mais il y a le fait que l’on se tienne la main l’un l’autre, qu’on transmette à ses amis son arbre de vie, et à ses petits les mots d’espoir pour faire leur propre tour dans la vie.
Sens dessous dessus la haine le racisme les guerres la faim les maladies damnables.
Le sens de la vie c’est de faire prendre un espoir, le sens de la vie c’est qu’une famille de pianiste polonaise fasse la communion avec un unique caramel partagé avant la grande séparation dans les camps.
Le sens de la vie c’est quand s’élève une résistance dans le Vercors dont un écrivain prend le nom pour écrire Le Silence de la mer.
Ce qui a un sens c’est que la grotte de la Luire devienne un abri, plus encore un hôpital pour ceux qui ont pris un fusil pour défendre notre démocratie chère dont il faut payer le prix parfois de sa vie.
Ce qui donne un sens à la vie c’est que des hommes aujourd’hui découvrent leur sensibilité artistique comme Léonard de Vinci qui a failli être exécuté pour homosexualité.
Oui, ceci à une époque de dichotomie où les sentiments ont un sexe masculin-féminin connoté de positivité et ne négativité au détriment du Ying et du Yang.
A.
10 - 2 Atelier : Ce qui me fait plaisir, ce qui me fait du bien
Ce qui me fait plaisir, c’est de mourir
de plaisir et bien sûr jouir dans tout mon corps
Ce qui me fait du bien c’est de me nourrir en compagnie
Ce qui fait plaisir c’est de faire les grands murs hospitaliers où l’on m’enferme au besoin en tentant de voler l’immense tableau du centaure dans le tunnel avec le petit pavillon de l’oreille même attrapée punie en isolation.
Ce qui me fait plaisir c’est de danser tournoyer m’étirer devant un miroir.
Ce qui me fait du bien c’est l’espoir de la guérison et sa déraison à Valoire.
Ce qui me fait plaisir c’est de dire juste ce qu’il faut et pas un mot de trop.
Ce qui me fait du bien c’est qu’on me dise belle au sortir de la couette où l’angoisse de la dépression prend possession de moi.
Ce qui me fait plaisir c’est d’entendre ou chanter une musique harmonieuse, soucieuse ou rieuse, alors tout mon être frémit.
Ce qui me ferait plaisir, c’est d’être compositeur.
A.
Rendre tout le monde heureux
L’entente entre les peuples, un monde de paix
Le recul de la maladie
Plus de guerre
Rejoindre un jour mon amoureux
Voyager enfin de partager la vie des autres pour mieux se connaître et se comprendre
La fin de l’homophobie, toutes les exclusions, rejets (possibles et imaginables) quels qu’ils soient
Tout ce qui pourrait rendre les autres heureux, paisibles, bien avec eux-mêmes.
D.
Ce qui me ferait plaisir serait de partir sans but précis sans contrainte libre comme un oiseau léger, comme une plume me nourrissant de la beauté de la nature et du bien que m’apportent les êtres et les animaux.
Dormir bien, avoir un sommeil réparateur, quand on se réveille en forme
Me promener dans la nature seul ou avec des amis
Que l’on demande de mes nouvelles
Rencontrer de nouvelles personnes
Faire plaisir aux autres
Les sourires
Le contact de la peau
Lire et entendre ce qui me fait réfléchir et progresser
Le soleil, les calanques, la plage, la mer, nager
Voir ma famille de temps en temps
Voir des gens heureux
La franchise
L’écoute et le respect
Ecouter de la musique baroque
Ecouter de la musique orientale
Me retrouver seul de temps en temps
Aller voir un ou deux fois par an mes amis d’enfance, dans le Tarn-et-Garonne, leur maison à flanc de coteau, discuter avec eux jusqu’à la tombée de la nuit. Leur sérénité et leur amitié me fait du bien.
D’avoir passé cette semaine avec vous
D’essayer d’agir, de contribuer à construire une société meilleure
Le calme et la tranquillité
F.
Ce qui me fait du bien
Le musique douce les ressourcements des sœurs
Les massages les huiles essentielles
Les caresses les surprises
Les bisous la neige
L’infusion au thym lire un bon roman
Voir les gens heureux
Danser écrire
Regarder les étoiles
Fumer un bon pétard entre amis
Rire partager de bons moments
Le soleil
M’allonger sur le sable et regarder la mer
Ce qui me ferait plaisir
Etre dans tes bras
Que tu me dises oui
Que ma mère sorte de cette foutue maison médicalisée
Que ma meilleure amie me recontacte
Que ma petite sœur soit heureuse et revienne près de moi
Voyager plus
Faire l’amour plus souvent
Vivre vieux
Avoir moins de médicaments à prendre
Que cette maladie arrête ses dégâts.
P.
10 - 3 Atelier : J’aime - J’aime pas
J’aime
Les sourires, les larmes, la gentillesse, l’indulgence, les bonnes odeurs, les massages, ma mère, les Sœurs, le bleu, le chocolat chaud, la tendresse, les caresses, mes amis, ma tranquillité, le cinéma, le calendrier des rugby-mans, la petite maison au fond des bois, le feu dans la cheminée, la mer.
J’aime pas
Les lois, l’autorité, le mensonge, le stress, les huîtres, la pollution, notre gouvernement, les volontaires qui s’la pètent, le fromage qui pue, le bruit du sac plastique dans lequel on fouille, le bruit des talons, quelqu’un qui marche derrière moi, les mecs trop poilus, le bruit qui me gène.
P.
J’aime
- le courage de ma douce moitié d’amour
- son corps tel qu’il est en ce moment, ses yeux qui crachent aujourd’hui la vie.
- la solidarité, l’amitié de la bande d’ami-es qui nous entoure en Sarthe,
- la folie des Sœurs qui rendent chaque acte de sérieux revigorant pour l’âme,
- les corps, les silhouettes, les yeux qui véhiculent au-delà de leur handicap ou différence l’amour et le bonheur,
- la vie lorsqu’elle est partagée,
- les larmes d’une personne heureuse,
- la différence qui m’enrichit,
l’absolu dans l’amour et l’amitié.
J’aime pas
- l’extrême droite
- les faux-culs, les culs-bénis, les culs serrés,
- le paraître, l’esbroufe, l’irrespect qui tue l’autre,
- celles et ceux qui calculent chaque geste de leur vie,
- la souffrance de ceux que j’aime
- la violence, la guerre,
- Bush, Carola,
- ceux qui, du haut, parlent et agissent, pour ceux qui sont en bas,
- mes phobies devant la parole,
- le moment où on quitte les Sœurs.
Pi
Montagnes d’amour
J’aime être amoureuse
Je n’aime pas baiser
J’aime me pencher
Je n’aime pas trop gîter
J’aime bien grimper dans la neige
Je n’aime pas descendre quand ça glisse
J’aime bien oh hé la saucisse
J’aime pas la Grosse Bertha qui hérisse
J’aime bien toutes portes ouvertes
Je n’aime pas les cœurs enchaînés
J’aime bien tournoyer danser
J’aime pas avoir mal aux pieds
J’aime beaucoup la passion
Je n’aime pas la déraison
J’aime la Montagne sous la neige
J’aime pas mon cœur qui se désagrège
A.
Ce que j’aimerais dire à…
Ce que j’aimerais dire à ma mère, c’est qu’elle encense trop mon extraordinaire père décédé jeune - mais que c’est à un point qui frôle la nécrophilie.
Ce que j’aimerais dire à mon ex-mari, c’est que malgré toutes mes infidélités et aventures sans nombre, il demeure la personne que j’ai le plus aimée, et que c’est important qu’il soit le père de mes enfants même si j’ai prétendu le contraire.
Ce que je voudrais dire à mon fils, c’est que mon plus grand amour se rapporte sur lui mais j’ai craint de l’étouffer.
Ce que je voudrais dire à ma fille, c’est qu’elle m’a sauvée à travers son amour - sa foi en moi -, ses enfants. Ses lettres quotidiennes dans la maison blanche quand elle était à Tunis.
Ce que je voudrais dire à mes amis, c’est d’éviter d’être Parano-Jaloux-Radin comme on tend tous à l’être. Juste les Old Friends de Simon and Garfunkel. cette vieille photographie, c’est tout ce qu’il me reste.
A.
10 - 4 Atelier : Je rêve de…
Je rêve de… eux, toi, moi
Qui sans notre existence, le monde ne serait pas
Je rêve de cet univers de joie
Où l’harmonie serait le mot roi
Mais il n’en est rien, regarde ce gâchis planté là
Ce que les hommes en ont fait, regarde ici-bas
Heureusement pour moi, je me permets de rêver que cet endroit existe
Je me livre nu ici, en disant que cette merveille c’est toi.
D.
Je rêve :
du jour où le sida sera vaincu !
de la guérison d’Alain !
du bonheur qu’on aura à danser ensemble à nouveau !
de la joie qu’il y aura dans ses yeux !
des petits matins sans chiasses intempestives !
de nos balades dans des pays qui, aujourd’hui, à cause de notre maladie, nous sont interdits !
de la force et de l’amour que nous aurons tous deux à partager, à donner !
de la paix entre Israéliens et Palestiniens !
de la concorde entre religions monothéistes !
des droits qu’auront les gays et les lesbiennes identiques à ceux des hétéros - sans plus ni moins !
des enfants de mes copines lesbiennes qui se marieront pour eux aussi avoir des enfants heureux !
du centenaire d’Anne et Etienne qu’on célébrera dans le plus grand délire !
de la mer propre et tiède, des campagnes sans pesticides, des rivières sans nitrates, des côtes sans algues dévoreuses !
de voitures fonctionnant à l’eau, à l’air, à l’oxygène pour qu’on n’ait plus cette pollution de merde !
d’une Europe sans Giscard, assez forte pour ficher une bonne roustée économique à nos Yankees !
d’un pays où la monnaie serait le bisou, même s’il faudra que je me fade la bouche de Francis Blanche, de Brigitte Bardot ou de Le Pen !
d’une nature apaisée où il n’y aura plus de prisons unisexes, de tours en béton, de cages à lapins, de bouffe malfaisante, d’OGM ou de bombes atomiques !
d’une autre planète où il y aurait d’autres formes de vie afin que je puisse à nouveau me remettre en cause !
Pi.
Je rêve de l’océan si chaud, si pur, où l’écume des vagues vient se jeter et caresser mes pieds. Je rêve de l’océan avec ses rouleaux qui me soulèvent et me portent d’un bond jusqu’à la plage. Je rêve du sable fin et chaud où je m’étale comme une crêpe bretonne.
Je rêve de l’océan de l’immensité de sa force majestueuse. M.
J’avais rêvé du mot aimer, à travers
Les guerres, les pluies de haine
Malgré tout ce qui s’est passé
Je ne peux vous oublier. Et vous ?
Ar.
Je rêve de ça chaque nuit chaque minute et seconde, je rêve de ça, calme et noble, je rêve de ça. Moi qui derrière mes faux barreaux de cellule n° 9092, j’en rêverai encore et encore. De plus en plus fort. Faites comme moi les amis de la banlieue nord, laissez vous porter par les vagues. Elles ne sont pas loin les vagues.
Ar.
10 - 5 Atelier : J’aimerai dire à…
Ce que j’aimerais dire à celui qui, lorsque j’avais sept ans, ce curé qui me confessait de mes fautes d’enfants, me dit en ouvrant un à un les boutons de sa soutane :
« Je vais te montrer quelque chose de beau. Tu vas l’embrasser et le chérir ! Plus tard, tu verras, le tien sera aussi beau que le mien ! Mais à chaque fois que tu me feras cela, tu te confesseras, je te donnerai l’absolution. »
Je voudrais lui dire qu’il a enlevé en moi tout aspect de culpabilité, qu’il a détruit en moi l’image de la Religion d’Amour, qu’il a détruit ma pureté.
Si cela ne s’était pas produit, peut-être ne serais-je pas ici. Pi.
Lettre d’amour à moi-même
A Ma…,
Ma perle d’Afrique adorée,
Juste quelques lignes pour te dire tout l’amour que j’ai pour toi. J’espère te faire plaisir à la lecture de ces mots amoureux. J’imagine tes yeux mystérieux, ton regard si troublant, tes mains si douces, lorsque je caresse ta peau. Je souhaite du fond du cœur voir tes projets et rêves aboutir, tu as du mérite d’y croire encore. Alors, la belle, comme me le disait Sidarta que tu connais : « Que la force soit avec toi. » Je t’aime plus que tout et je te l’avoue. « Le soleil brille pour tout le monde. » Qu’il rentre dans ta maison et inonde de clarté avec un air parfumé « l’ait du temps ». Tu te rappelles.
Je t’aime Ma... et je t’embrasse avec tendresse et volupté.
J’aimerai dire à vous qui êtes là
Toute cette détresse au fond de moi
Depuis ce viol dont je ne me remets pas
Et ces amours partis me laissant… Ha ! ! !
De ces douleurs à jamais gravées, oui, c’est ça
Un jour peut-être plus rien il n’en restera
J’aimerai dire à vous qui êtes là
Que depuis le jour où l’indulgence me pénétra
Je n’aurai de cesse de me battre
Pour que tout ça ne soit plus là
J’aimerai dire à vous qui êtes là
Que le noir est couleur même si on ne la voit
Et regardez bien, oui, c’est ça, tout droit
Un jour dans tous les cœurs avec le soleil
Elle s’illuminera.
D.
10 - 6 Atelier : Des rimes au mot « tendresse »
Petit Papa Noël, j’ai envie de tendresse,
Petit Papa Noël, excuse ma maladresse, mais pourquoi certains enfants sont pleins de tristesse ?
Petit Papa Noël, tu progresses et j’ai envie que tu tiennes tes promesses.
Tout dans ta hôte devrait inspirer l’allégresse.
Petit Papa Noël, j’ai envie d’avoir des fesses de négresse.
J’ai pas envie de ressembler à une ogresse et manquer de souplesse mais
Petit Papa Noël, pour avoir quelques kilos en plus, je pourrais même aller à la messe, si tu en as envie.
P.
La tendresse, c’est comme une négresse, c’est une caresse, tout en souplesse, et si peu de maladresses. La tendresse est gage de promesse et progresse toujours comme une grossesse, tel un appétit d’ogresse, mais jamais ne tourne à la tristesse, surtout lorsqu’on parle de fesses avant la messe…
10 - 7 Atelier : Des rimes au mot « vie »
La vie est un morceau d’infini et nous donne tant d’envies aussi, pour tout cela je lui dis merci. Et si les jours gris souris où resurgissent nos soucis, si nous ne sommes plus ravis, pensez aux fruits et à vos nuits éblouies.
Ma
La vie est un mélange de fini et d’infini. De fini car la vie se termi- ne par la nuit. Mais aussi d’infini par les plaisirs qu’elle fournit, par chaque moment d’amour et de fête qui nous ravit et nous éblouit. La vie est un beau fruit que l’on a envie de mordre à pleines dents, malgré tous les soucis. A vous, pour ces quelques jours passés à Corrençon, je dis merci, vous embellissez ma vie. F
Et un jour, un tour me joua la vie,
Il y avait un jeune frisé qui me faisait envie.
Il me subjugua par sa tendresse infinie.
J’en fus soudainement tout ébloui.
Puis sans ambage, on passa ensemble la nuit.
De l’amour défendu, je mangeais le fruit
Il me confia à l’oreille qu’il était ravi
« Mais, me dit-il, j’ai quelques soucis »
Je lui répondis : « T’inquiète pas, moi aussi »
A Alain, merci, merci, merci,
Tu es la vie ! De mes rêves sans fond Tu es le puits !
Pi.
10 - 8 Atelier un texte avec…
Un texte avec « Elise », « sympathie », « orange », « la mer »
J’aime la mer, elle m’apaise
J’aime les oranges, c’est étrange
J’aime Elise et ses bêtises
J’aime la sympathie qui règne ici
Elise Elise Elise et moi
C’est comme le bleu de la mer et l’acidité de l’orange
Elise Elise Elise et moi, c’est beaucoup de sympathie et elle s’en arrange
P.
Un texte avec«Julien »,« raimbow »,« éloignement »,«Corrençon»
Julien, grand échalas de 1,90 mètres, vous savez le jeune facteur de Corrençon qui livre par tous les temps dans les chalets éloignés, les lettres d’amour, les factures qui angoissent, les petits bonheurs quotidiens.
C’est aussi un homme de la terre, de cette terre qui est neige en hiver, vaches et prairie en été. Il sait reconnaître quand va venir l’hiver. Il aime cette odeur de vacherin qu’il prépare le soir avec Berthe. Ce mec trouble qui le trouble tant.
Il y a dans le comportement de ce compagnon de travail cette rudesse, cette pudeur des paysans montagnards. Et lorsqu’ils se retrouvent le soir après le turbin, repus de fatigue, enfin au calme, il y a comme un mystère dans le regard de Berthe. Une douceur qu’il ne connaît pas et qui le transperce de doute, d’envie et de culpabilité.
Un soir, vers la mi-décembre, alors que chacun d’eux avait accompli son devoir avec conscience, le hasard fit que Berthe déballa tout le barda que contenait ses multiples sacs, valises, pochons comme pour faire un tri.
Julien assistait en buvant son bol de soupe près du poêle ronronnant à cette mise à nu de son collègue de travail : beaucoup d’articles hétéroclites, des carrés de plastiques, des carrés mous de gel, des anneaux, des chaînes puis des revues, un drapeau arc-en-ciel.
« De quel pays est ce drapeau ? », questionna Julien. Avec son accent lourd des Vosges, innénarable, Berthe répondit avec étonnement : « Tu ne connais pas le Rainbow Flag ? »
Devant la réponse négative de Julien, Berthe commença à expliquer. Il expliqua si bien, avec tant de conviction tant de détails, qu’ils durent charger le poêle plusieurs fois jusqu’à la nuit. Et Julien découvrit alors le sens de Rainbow Flag au point qu’ils se retrouvèrent complètement nus dans le délire le plus complet. Ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.
Au petit matin, après la déraison nouvellement acquise, Julien dit : « Je vais m’éloigner d’ici. tu vas me dévorer. Je vais au pays où le Rainbow Flag est roi. Je vais vivre là-bas. »
Ainsi Julien commença une nouvelle vie et quitta sa terre. Pi.
Un texte avec « tendresse », « les Hauts Plateaux »,
« bleu lapis-lazuli », « Jean-Paul »
Lettre des Hauts Plateaux
C’est de ce lieu magique que je t’envoie ces mots
Je n’ai pu te les dire tellement tu étais beau
Pour moi, le ciel est désormais bleu lapis-lazuli
Et Dieu sait si avant de te connaître il était gris
Je n’avais connu jusqu’ici que de la tendresse
Mais ton premier regard sur moi a fait surgir le reste
A toi Jean-Paul qui es reparti dans ton pays là-bas
Maintenant il suffit, pour la vie, reviens-moi.
Des Hauts Plateaux j’attendrai le temps qu’il faudra. Mes erreurs, mes faiblesses ne sont plus, ce qu’il manque ici c’est toi. D.
Un texte avec : « Fred-Denis », « blanc », « orgueil », « Rome »
Fred-Denis s’était rendu à un congrès de cancérologie à Rome et trouva les premiers conférenciers bien ennuyeux. Au buffet il eut le coup de foudre pour un jeune serveur blondinet qui le prit à l’envers contre l’évier des cabinets jusqu’à ce que quelqu’un vienne frapper. Rougissant de la situation, il rentra à son Albergio et enleva ses noirs souliers vernis pour revêtir sa robe rouge et ses hauts talons cambrés verts. Il déambula par les rues de Rome jusqu’à ce que la fatigue le gagne d’avoir vu tant de fontaines et tant d’églises, et par-dessus le marché le Colisée.
Alors il entra au Vatican où le pape lui accorda un entretien particulier et l’ordonna sur-le-champ sœur de l’éternelle rédemption. Plein d’orgueil, Fred-Denis revêtit le blanc avec la cornette sur ses bouclettes noires. Il regagna son Albergio en taxi. Le chauffeur qui était un fieffé coquin roublard lui raconta qu’il trafiquait son compteur, et, profitant de la nuit qui tombait, l’emmena dans un coin de ruines moyenageuses se faire une pipe sans le faire trop payer.
Rentré à l’Albergio, Fred-Denis plia bagage pour retrouver le couvent à Paris. Fini la cancérologie ! Finis les noirs souliers vernis. Enfin un univers de nuages blancs.
A.
Un texte avec : « Albin », « Camargue », « bleu », « sensualité »
C’était la guerre. Albin arrivait d’Italie. Il avait fui le fascisme, le chômage, la pauvreté. Trop d’enfants dans la famille, pas assez de terres cultivables. Parti pour la France de son Frioul natal, comme nombre de ses amis. Albin avait 19 ans. Les hasards de l’exode l’avaient projeté en Camargue. Région inconnue, un soir. Solitude et interrogation sur un avenir incertain. Son bleu de travail sur le corps et une valise à la main représentaient l’ensemble de ses biens. Il errait désoeuvré le long de la plage. Le ressac de la mer lui semblait les aléas de sa vie. La sensualité de l’Italie lui paraissait aujourd’hui bien lointaine. Il ne savait pas encore qu’un train le porterait bientôt en Belgique où il travaillerait dans les mines. Il ne savait pas encore qu’il prendrait ensuite la direction du Sud-Ouest où il serait un temps agriculteur puis menuisier. Il ne savait pas encore qu’il deviendrait mon grand-père.
Cadavre exquis
C’est l’histoire de notre enfance, des rêves pleins d’espérance. La nuit le jour : des pas autour de nous se dessinent un grand chemin. Chemins de vie et d’espoir. Ils sont si longs à trouver, mais lorsqu’on les tient, on ne les lâche plus. C’est vrai mon chéri, tu me colles en ce moment. Moi aussi j’ai besoin de respirer. Prenant ses clics et ses clacs, elle remonta à la surface laissant derrière elle des bulles dans l’onde pure et fraîche. J’irai puiser l’eau de cette source, cure de Jouvence… Oh ! Mille merveilles… Le pantalon sur les chevilles, il contempla l’engin ! Et quel morceau ! A la fois lisse et abordable, et sucré, sucré. Sucré, comme la peau d’un beau jeune homme rencontré à l’improviste dans les bois un soir. Ce genre de rencontres a du bon. Le mystère quand on est dans les buissons le derrière en l’air, c’est qu’on ne voit pas arriver le bâton de flic par derrière.
11- 1 Texte de Nelly MORIQUAND
scénariste de bandes dessinées, compagne de Fabien LACAF
Du creux de mes montagnes, là bas de l’autre côté de cette belle nuit, pour être un petit peu à vos côté en cette fête unique et hors du temps, je vous souhaite à toutes et tous un merveilleux Noël :
- A vous mes sœurs, qui déployez vos ailes d’indulgence, ces ailes lumineuses, généreuses et folles à la fois, mais surtout ô combien bienveillantes, apaisantes et accueillante…
- A vous Anne et Etienne, les bons génies de ces moments intemporels qui faîtes naître par on ne sait quelle magie des bouquets de bonheurs impalpables riches de parfums et de souvenirs impérissables…
- A toi le Caribou, île chaleureuse et singulière, escale bruissante et aimable où tant d’enfants perdus sont venus accoster et n’en sont parfois pas repartis…
- Et à vous tous que je ne connais pas et qui êtes venus jeter l’ancre le temps d’une éternité en suspens et en beauté pour juste
Ne pas grandir
Ne pas mentir
Ne pas souffrir
Mais seulement
Rire…
Se réunir…
S’enrichir…
D’indispensable tendresse, d’évidente sérénité, de gestes insouciants, de mots forts et de douces paroles.
A vous tous, tout près de vous je souhaite le Noël le plus heureux.
NELLY
Texte lu à la soirée de Noël (Nelly ne pouvant se joindre à nous pour des raisons professionnelles)
11- 2 Texte de M . , ancienne ressourcée, reçu par mail au Caribou.
Merci à vous deux Anne et Etienne de nous ouvrir votre lieu magique qu’est le Caribou.
J’avais envie de vous faire ce petit coucou.
Profitez du temps présent, vous êtes ici et maintenant, même dans le peu de temps qu’il vous reste, tout est encore possible, dans ces derniers instants, il peut encore se passer tant de choses magiques, JE SAIS DE QUOI JE PARLE… Il n’est jamais trop tard…
J’ai pris conscience à quel point les sœurs de la perpétuelle indulgence étaient ma famille, de près ou de loin, elles m’ont guidés et je ne l’oublies pas.
La vie grâce à vous prend un sens.
Je peux enfin espérer vivre et non survivre.
Vous avez le droit de douter, mais vous avez aussi les solutions en vous…
Gardez toujours l’espoir, meme si on ne le voit pas tout de suite, cela arrive.
Dons toi, que je connais peut-être…
Toi, que je ne connais pas.
Gardes toujours l’espoir…
Au dessus des nuages, il y a le soleil…
Tu peux l’atteindre…
Merci particulièrement à toi Sidarta de la voie que tu m’a ouverte…
Merci à toi Irma, qui l’a dit de tes promenades, notre premier contact…
Merci à vous toutes, une pensée (minimum…) pour chacune.
Je vous aime toutes…
Nous avons tous le même combat «ensemble nous vaincrons ».
Si différents et si semblables…
Nous sommes plus fort que tous. Aujourd’hui, je me sens forte.
Aujourd’hui, plus que jamais, je suis avec vous.
Avec tout mon amour.
11-3 Texte de Florian LE PEN , Président du Couvent d’Ouil, reçu par mail au Caribou.
Mes biens Chères Sœurs, mes biens Chers ressourcé(e)s, et mes biens Chers Anne et Etienne et leur équipe,
A vous tous donc, qui êtes dorénavant ancrée dans le rythme de ce séjour,
Je pense à ceux que j’ai déjà eu la chance de rencontrer, et m’ont tant apporté.
Je pense à ceux que je ne connais pas encore mais que le hasard me fera peut-être rencontrer un jour.
Je pense à mes petites sœurs, et notamment celles qui vivent en ce moment leur premier séjour.
Je pense à Anne, puisse-t-elle me trouver une rivale digne de ce nom dans cette nouvelle équipe.
A Etienne, et ses soirées veillées mémorables jusqu’à tard dans la nuit…
A vous tous qui avez la chance de vivre la plus belle expérience humaine qu’il m’ait été donner de vivre, puissiez vous la vivre à fond.
Lâchez vous, prenez tout ce que vous pouvez prendre, tirer le maximum de bénéfice de ce merveilleux endroit afin de redescendre dans la vallée ragaillardit et emplit de nouvelles forces.
Et plus que tout, n’oubliez pas : « Au Caribou, surtout ne te prnd pas le choux ! »
Quand à moi, je suis bleue de rage de savoir que la neige a profité de mon absence pour s’inviter. Alors concours de luge pour tout le monde et n’oubliez pas de confectionner une Sœur des Neiges !
Kiki et moi vous bisons toutes et tous
A bientôt de vous revoir.
Sœur Riquita Ker Calvar et Kiki Ker Calvar
11-4 Texte de Jean-Marie VOIGNIER , Sœur du Couvent d’Ouil, par mail.
En la Saint Nicolas, Patron de ma lorraine, terre natale, je viens vous saluer et vous embrasser tous en vous souhaitant un très bon séjour en ces montagnes enneigées où est hébergé notre couvent de montagne !
Profitez en bien pour emmagasiner pour les semaines à venir ! ! ! !
A vous tous, à mes très chères sœurs et à nos hôtes chéris si extra, encore très bonne Saint Nicolas, qu’il apporte des macarons aux garçons, des mirabelles aux demoiselles et des coups de bâtons aux fripons, comme je chanatais dans mes très jeunes années, il y a de cela quelques décennies…
Avec tout mon amour et de tout mon cœur,
Carmensida Von Golgotha dite Calamitysida Très Grassouillette Matriarche Libératrice Folle
11-5 Texte de Pierre BOISSON , de la Fontaine aux Loups,par mail.
Bonjour à tous,
Le couvent de montagne se porte-t-il bien ?
D’après les infos qui circulent à la météo nationale, la neige devrait déjà être au rendez-vous et le Caribou avoir revêtu son manteau d’hiver. On dit aussi (mais ça j’en suis plus sûr) qu’une avalanche de bonheur et d’amour doit dévaler depuis la Grande Moucherolle pendant toute la semaine et envahir tous les interstices de la maison…
Voilà ce petit mot pour vous dire que je pense bien à vous et à tous ces moments riches qui ont fait en ocotbre de la Fontaine aux Loups un Couvent de Campagne.
Des tonnes de force et d’Amour !
Bises
Pierre
11-6 Texte lu avant le repas : Un credo pour la vie
Ne te sous-estime pas en te comparant aux autres
C’est précisément parce que nous sommes tous différents
Que nous sommes tous uniques.
Ne fixe pas tes buts en fonction des autres.
Toi seul sais ce qui est bon pour toi.
Sois toujours à l’écoute de tes profonds désirs.
Tiens à eux comme tu tiens à la vie, Car sans eux, la vie n’est rien.
Ne laisse pas la vie filer entre tes doigts en songeant au passé
ou en rêvant à l’avenir.
Vis ta vie jour après jour, et tu vivras intensément
Chaque jour de ta vie.
Ne baisse pas les bras tant que tu as encore
quelque chose à donner. Rien n’est jamais perdu…
Tant que tu continues de lutter.
N’aie pas peur d’admettre que tu n’est pas parfait.
C’est ce lien fragile qui nous relie les uns aux autres.
N’aie pas peur de prendre des risques,
C’est en prenant des risques que le courage s’apprend.
N’écarte pas l’amour de la vie en prétendant qu’il n’existe pas.
Le meilleur moyen de trouver l’amour est de le donner ;
Le meilleur moyen de le perdre est de le retenir prisonnier ;
et le meilleur moyen de le garder est de lui donner des ailes.
N’étouffe pas tes rêves. Ne pas avoir de rêves, c’est être sans espoir ;
Etre sans espoir, c’est errer sans but.
Ne fuis pas en avant tout au long de ta vie
De sorte que tu oublies d’où tu viens et où tu vas.
La vie n’est pas une course, mais un voyage
dont il faut savoir goûter chaque étape
Nancye Sims
11- 7 Texte de Isabelle LETELLIER
Habitante de Villard de Lans, amie d’Anne Gavietto
Lorsque je regarde mon corps, je tente de l’imaginer sans ses blessures,
C’est drôle, rien ne sort ; pourtant il serait autre j’en suis sûre.
Je le questionne, je me raisonne, lui est moi ou moi est lui ?
La blessure me suit, si je na la fuit, enfin je suis.
Mes maux sont émoi, mes mots sont mon Moi,
Le temps, le courage, cicatriseront les ravages.
Témoins d’une réparation que jamais elles ne renieront,
Mes blessures enfin apaisées laissent de drôles de sillons.
Mais le raccord n’est pas parfait, l’endroit reste sensible aux frissons,
Comme une onglée bien acérée, sur un membre raccommodé.
Les jours noirs, les jours mémoires,
Les jours chiffons, les jours bidons ,
Moi qui le voyais loin en place, le passé me dépasse.
Lorsque je regarde mon corps, je le sais de mon histoire,
Quand j’aperçois ses cicatrices, je suis heureuse qu’elles soient mémoire.
La trace se fait discrète pendant les jours de fête,
Les jours légers, les jours sourires, les jours quelconques, les jours tout bêtes
Je sais en sourire, je peux en rire,
Quand le mot souffrir n’est qu’un étrange souvenir.
J’ai regardé ces cicatrices de survie, je les ai apprises,
Je dois en prendre soin, c’est ma devise,
Je les protégerai des froids intenses, des peines immenses,
Des poids trop lourds, la tendresse comme velours,
J’éviterai qu’elles ne s’assèchent,
Pour qu’y germe la promesse,
Quelles, donc moi, reçoivent la tendresse.
Texte lu à la soirée « Tous sur la piste » Par Anne GAVIETTO
BILAN FINANCIER DU RESSOURCEMENT LE CARIBOU DEC 2002 |
|||
RECETTE |
DEPENSES |
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Participation des Ressourcés |
2 017,50 |
Pensions 23 ressourcés |
6 325,00 |
Direction Générale de la Santé |
3 400,00 |
Pensions 8 Soeurs |
2 200,00 |
Participation des Sœurs |
5 382,61 |
Pensions Régulation SPI |
640,00 |
|
Total Hebergement |
9 165,00 |
|
Bar animation & apéritif |
135,00 |
||
Total facture Le Caribou |
9 300,00 |
||
Transport Soeurs |
830,46 |
||
Frais Atelier Animation |
274,45 |
||
Frais de préparation |
395,20 |
||
TOTAL |
10 800,11 |
TOTAL |
10 800,11 |